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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Liban-Égypte - Le Premier ministre souhaite une augmentation du volume des échanges Hariri : Réclamer le retrait syrien est inopportun à l’heure actuelle

Le Premier ministre Rafic Hariri a clôturé hier sa visite au Caire par le dossier qu’il considère le plus important depuis son retour au pouvoir : la croissance économique du pays. C’est autour d’un petit déjeuner de travail qu’il a discuté avec les hommes d’affaires libanais et égyptiens des possibilités d’investissements au Liban avant de quitter Le Caire à 14h30. Mais sa visite de 48 heures en Égypte a coïncidé aussi avec la rencontre, samedi, entre le président Nabih Berry et le patriarche maronite Nasrallah Sfeir, axée sur la présence syrienne au Liban. Ainsi, lors de sa conférence de presse donnée à l’issue de son entretien, le même jour, avec le président Hosni Moubarak, M. Hariri a été longuement interrogé à ce sujet par les journalistes. Il a réaffirmé à cette occasion que cette présence était «nécessaire». Et d’insister sur le fait que M. Berry n’avait pas évoqué à Bkerké un «retrait de l’armée syrienne», mais uniquement un redéploiement. Or, a-t-il précisé, «ce processus a déjà commencé depuis plusieurs mois», et, selon lui, «il n’a rien à voir avec les revendications soulevées dans ce cadre». De toute manière, M. Hariri a estimé que «réclamer un départ des troupes syriennes à l’heure actuelle est tout à fait inopportun dans la mesure où l’on a toujours besoin de l’aide syrienne». Il s’est toutefois félicité du fait que l’opération de redéploiement ait été annoncée à partir de Bkerké. «C’est une bonne chose dans la mesure où elle contribue à rassurer toutes les parties libanaises», a-t-il dit. En réponse à une question, le chef du gouvernement a conditionné la question du déploiement de l’armée au Liban-Sud au progrès du processus de paix. «Israël réclame que nous prenions en charge la sécurité à la frontière côté libanais, ce qui revient à dire la sécurité de la frontière israélienne. Vu l’état du processus de paix et en l’absence de la paix dans la région, il est irréaliste de penser que le Liban assumera la sécurité du nord d’Israël», a-t-il déclaré durant la même conférence de presse. Par ailleurs, M. Hariri a appelé l’État hébreu à prendre en compte les positions des pays arabes modérés pour ranimer le processus de paix. «Israël doit bien déchiffrer les positions des pays arabes modérés qui ont fait des sacrifices et ont pris des risques pour (faire avancer) le processus de paix, et qui malgré cela critiquent aujourd’hui la politique israélienne», a-t-il déclaré, affirmant d’autre part que les points de vue libanais et égyptien sur cette question étaient concordants. Les relations économiques M. Hariri a abordé par la suite l’aspect économique des relations libano-égyptiennes, affirmant dans ce cadre que les échanges étaient encore bien en deçà du niveau souhaité. Pour remédier à ce problème, il convient, selon lui, «d’éliminer tous les obstacles bureaucratiques». «On augmenterait ainsi substantiellement le volume des échanges, sans que cela ne représente un danger pour les économies des deux pays», a-t-il précisé avant d’ajouter : «Il n’est pas normal que le volume de nos échanges soit aussi réduit alors que nous importons des produits étrangers pour cinq milliards de dollars par an, et que l’Égypte en importe pour 15 à 16 milliards». (Notons que le Premier ministre Atef Obeid, que M. Hariri a également rencontré, avait souligné auparavant la nécessité de «délimiter le volume des échanges bilatéraux» en millions de dollars). M. Hariri a estimé que la conclusion de nouveaux accords commerciaux entre les deux pays n’était pas nécessaire. C’est dans la pratique que le problème se pose, notamment au niveau de la bureaucratie qui, par son aspect routinier, entrave le bon fonctionnement du commerce. M. Hariri a plus ou moins réitéré les mêmes arguments devant les hommes d’affaires avec qui il a pris hier son petit déjeuner. Il a en outre insisté sur les mesures que le gouvernement comptait prendre au niveau de la privatisation d’un certain nombre d’institutions de l’État. «Ce qui permettrait de renflouer le Trésor et de réduire la dette publique, le service de la dette et donc le déficit budgétaire», a-t-il dit avant de préciser à l’intention de ses interlocuteurs : «La décision de privatiser est déjà prise et nous entreprendrons de l’exécuter au cours de l’année prochaine». Après ce repas, le Premier ministre a reçu les rédacteurs en chef de plusieurs journaux égyptiens pour les briefer sur la situation dans la région et au Liban.
Le Premier ministre Rafic Hariri a clôturé hier sa visite au Caire par le dossier qu’il considère le plus important depuis son retour au pouvoir : la croissance économique du pays. C’est autour d’un petit déjeuner de travail qu’il a discuté avec les hommes d’affaires libanais et égyptiens des possibilités d’investissements au Liban avant de quitter Le Caire à 14h30. Mais sa...