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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Affaire Sadr - Berry, Nasrallah et Kabalan n’en démordent pas Les responsables chiites appellent à des poursuites contre la Libye

Les trois principaux dirigeants de la communauté chiite ont appelé samedi le gouvernement à engager des poursuites internationales contre la Libye qu’ils accusent d’avoir «fait disparaître» leur chef spirituel, l’imam Moussa Sadr, en 1978. Au cours d’une cérémonie de commémoration du souvenir de l’imam Sadr, le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir Kabalan, a appelé le gouvernement libanais à «porter plainte contre le régime libyen et son dirigeant, Mouammar Kadhafi, devant le Tribunal international de La Haye». Il a ajouté que «la disparition de l’imam Sadr et de deux de ses compagnons qui l’accompagnaient est un crime comparable à celui de Lockerbie», en référence à l’attentat contre un Boeing de la Pan Am, détruit au-dessus de Lockerbie (Écosse) en 1988, qui a fait 270 morts et pour lequel deux membres des services de renseignements libyens sont jugés. Le président de la Chambre, Nabih Berry, également chef du mouvement Amal, fondé par l’imam Sadr, et le chef du parti Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, ont appuyé cette demande. M. Berry, estimant que le laxisme du gouvernement libanais dans cette affaire était «déshonorant pour tous les Libanais», a affirmé qu’«il n’agit réellement bien, en sa qualité de chef du Parlement, que lorsqu’il ne convie pas le représentant libyen» à quelque cérémonie parlementaire que ce soit. «Est-ce que les maronites ou les sunnites du Liban resteraient les bras croisés si leurs chefs spirituels, le cardinal Nasrallah Sfeir ou le mufti Mohammed Kabbani, venaient à disparaître au cours d’un voyage à l’étranger ?», s’est-il également demandé. De son côté, cheikh Nasrallah a affirmé que «même les agents de la Libye au Liban ne croient pas à la fable inventée par le régime libyen selon laquelle l’imam Sadr aurait de son plein gré quitté la Libye et aurait disparu en Italie». Se posant en avocat zélé de Nabih Berry et estimant que si ce dernier prend à cœur de s’occuper de cette disparition, «ce n’est pas en sa qualité de chef du Parlement, mais bien parce qu’il est le chef d’Amal», le secrétaire général du Hezbollah s’en est directement pris au gouvernement. «Qu’il nous le dise : «Nous, gouvernement libanais, sommes incapables d’entreprendre quoi que ce soit, même pas de vous fixer sur le sort (de l’imam Sadr)». Alors vous, sa famille, ses fils, faites ce que vous voulez afin de savoir ce qu’il en est et de le ramener». L’affaire Sadr a récemment connu un nouveau rebondissement après le rappel par la Libye de son ambassadeur à Beyrouth pour protester contre le fait qu’il n’avait pas été invité à la séance inaugurale du nouveau Parlement. La presse libyenne a en outre appelé à l’expulsion des quelque cinq mille Libanais travaillant en Libye. De son côté, le Premier ministre Rafic Hariri a rencontré le 20 novembre le chef de la Jamahiriya libyenne Mouammar Kadhafi pour tenter d’améliorer les relations entre les deux pays.
Les trois principaux dirigeants de la communauté chiite ont appelé samedi le gouvernement à engager des poursuites internationales contre la Libye qu’ils accusent d’avoir «fait disparaître» leur chef spirituel, l’imam Moussa Sadr, en 1978. Au cours d’une cérémonie de commémoration du souvenir de l’imam Sadr, le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikh Abdel Amir...