Inquiétudes quant à d’éventuelles frappes sur les camps de réfugiés Le Liban informe l’Onu des survols israéliens

Le Liban a informé hier les Nations unies des intenses survols du territoire libanais dans la nuit de mercredi à jeudi par l’aviation israélienne, et appelé l’Onu à considérer ces survols comme une nouvelle violation de la résolution 425 du Conseil de sécurité. Le ministère des Affaires étrangères a chargé le représentant du Liban à l’Onu Sélim Tadmori de transmettre cette information au secrétariat général de l’organisation, ainsi qu’au Conseil de sécurité. Le Liban souligne dans son message que les survols de l’aviation israélienne, qui n’ont cessé qu’à l’aube, s’ajoutent à une série de violations de l’espace aérien libanais par l’État hébreu. Par ailleurs, des sources diplomatiques étrangères à Beyrouth, citées par notre correspondant au palais Bustros Khalil Fleyhane, n’écartent pas une extension des attaques menées par Israël contre les Palestiniens aux camps de réfugiés du Liban. Cette crainte, déjà exprimée par les Palestiniens il y a quelques jours, semble avoir été confortée par l’activité de l’aviation israélienne, qui aurait en fait survolé principalement les camps de réfugiés, non seulement au Liban-Sud, mais aussi à Beyrouth, au Liban-Nord et dans la Békaa. Selon ces sources, les survols israéliens auraient servi à rassembler des informations en prélude à d’éventuels bombardements. D’autre part, on souligne de sources diplomatiques qu’Israël chercherait aussi, par le biais des survols nocturnes, à susciter un climat de peur au sein de la population libanaise. Ces sources craignent que l’État hébreu n’ait décidé de poursuivre ces survols en guise de «guerre psychologique» qui ne s’arrêterait que lorsque le Liban aura mis un terme aux jets de pierres à la frontière israélienne, éloigné le Hezbollah de celle-ci et déployé l’armée à sa place.