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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Sfeir : Nous n’en sommes qu’au début

 Le patriarche Nasrallah Sfeir a commenté hier les démarches de bons offices entreprises par un certain nombre de personnalités libanaises en direction de Damas, affirmant à ce sujet : «Ceux qui nous ont rendu visite après avoir eu des entretiens en Syrie nous ont dit qu’ils avaient rendu compte de la situation au Liban et de la présence syrienne dans le pays. Mais il n’y a eu aucun résultat jusqu’à présent et nous ne sommes qu’au début du chemin», a-t-il ajouté. Interrogé par l’agence Reuters sur la teneur des entretiens qu’il aura aujourd’hui avec le président de l’Assemblée nationale Nabih Berry, le cardinal Sfeir a répondu qu’il s’en tiendrait à sa revendication principale, à savoir le redéploiement de l’armée syrienne au Liban en prévision de son retrait. Il a précisé à ce sujet : «Notre cause est entendue et n’a pas besoin d’être expliquée. Il s’agit d’appliquer la clause de l’accord de Taëf relative à la présence syrienne au Liban». Concernant d’autre part l’allègement de cette présence dont a fait état le Premier ministre Rafic Hariri, le patriarche a déclaré : «Rien de clair n’a encore été dit à ce sujet. D’aucuns affirment que l’allègement s’est produit, d’autres le démentent. Nous réclamons simplement l’application de l’accord de Taëf». Prié de commenter les propos du président Émile Lahoud selon lesquels tous ceux qui soulèvent la question de la présence syrienne font le jeu d’Israël, Mgr Sfeir a ajouté : «Nous respectons l’opinion du président de la République, mais l’écrasante majorité des gens voit les choses autrement et nous ne faisons que répercuter leur point de vue». Se demandant si la présence d’une armée étrangère dans un autre pays était nécessaire pour entretenir «l’amitié» entre les peuples, le patriarche maronite a estimé qu’il ne fixait aucun délai aux missions de bons offices entreprises par les personnalités libanaises. Il a démenti dans ce cadre les allégations selon lesquelles l’assemblée des évêques aurait menacé de déclencher une intifada contre la Syrie semblable à celle qui se déroule actuellement en Palestine contre Israël. «Nous avons simplement dit que si le retrait syrien n’avait pas lieu, le Liban s’engagerait sur la voie de la disparition, car il se viderait de ses habitants», a-t-il précisé. Évoquant d’autre part la situation au Sud, Mgr Sfeir a indiqué que les pourparlers devaient se poursuivre avec les Nations unies en vue d’inclure les fermes de Chebaa dans la «ligne bleue». «Nous croyons ainsi que ce problème doit être réglé de manière pacifique, à travers des négociations et non par des jets de pierres et des opérations militaires», a-t-il dit. Se prononçant enfin pour le déploiement de l’armée libanaise au Sud, le cardinal maronite a affirmé que c’était là une revendication des habitants du Sud. «Il est normal que l’armée se déploie non pour protéger l’ennemi, mais pour protéger nos propres frontières», a-t-il conclu.
 Le patriarche Nasrallah Sfeir a commenté hier les démarches de bons offices entreprises par un certain nombre de personnalités libanaises en direction de Damas, affirmant à ce sujet : «Ceux qui nous ont rendu visite après avoir eu des entretiens en Syrie nous ont dit qu’ils avaient rendu compte de la situation au Liban et de la présence syrienne dans le pays. Mais il n’y a...