Cascade de sit-in dans les écoles et les universités

Parallèlement au sit-in organisé mardi devant le Musée national, les étudiants de toutes les universités et de la grande majorité des écoles privées et publiques ont également exprimé leur refus de célébrer la fête de l’Indépendance. Dans toutes les facultés de l’Université libanaise, des sit-in ont été organisés. Les étudiants de la faculté de droit de Jal el-Dib, ceux de la faculté des sciences de Fanar et de la faculté de gestion d’Achrafieh se sont rassemblés sur les campus de leurs universités et ont dénoncé les célébrations organisées à l’occasion de la fête de l’Indépendance. Ils ont notamment appelé au retrait total des troupes syriennes du Liban. Des banderoles appelant à une véritable indépendance et à une souverainté totale ont été brandies à cette occasion. À l’Université Saint-Esprit de Kaslik, les étudiants se sont rassemblés devant le monument des martyrs (actuellement en rénovation à l’université) et ont observé un sit-in de plusieurs heures. Ces étudiants (divisés entre indépendants et partisans des FL) ont chanté l’hymne national en présence de la direction de l’établissement. Ils ont ensuite publié un communiqué dénonçant la présence syrienne et appelant à une véritable indépendance. À Jbeil, plusieurs manifestations ont été organisées. Les étudiants de la Lebanese American University (LAU) se sont rassemblés durant plusieurs heures sur le campus de l’université, ce qui a causé l’interruption des cours durant toute la journée. Les étudiants n’ont pas quitté l’enceinte de l’université. Ils se sont conformés aux souhaits du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, qui avait formulé les vœux de voir les manifestations estudiantines se dérouler exclusivement sur les campus des universités. Dans plusieurs écoles publiques et privées de la région, les élèves ont également manifesté. Les cours ont été interrompus et des sit-in silencieux ont été observés durant plusieurs heures. À l’Université américaine de Beyrouth (AUB), plusieurs centaines d’étudiants se sont rassemblés devant le West Hall. La direction s’étant opposée à toute manifestation dans l’enceinte de l’établissement, les étudiants ont dû se disperser et une grande majorité d’entre eux a décidé de se joindre aux manifestants qui se trouvaient déjà devant le musée. Les cours ont été suspendus à l’école Notre-Dame de Jamhour, où seuls les élèves des classes terminales ont été autorisés à prendre la direction du musée. Les élèves restés au collège ont organisé un sit-in de solidarité d’une durée d’une heure. À l’école La Sagesse (à Fanar et à Jal el-Dib) les élèves se sont rassemblés dans les cours et ont également manifesté leur soutien aux étudiants universitaires. Au Lycée français, les élèves ont observé un sit-in durant plusieurs heures. Ils ont appelé au retrait total des troupes syriennes et à l’application de la résolution 520 du Conseil de sécurité des Nations unies qui appelle notamment au retrait de toutes les armées étrangères du Liban. Les élèves du lycée ont été empêchés par l’administration de quitter l’enceinte de l’école et de se joindre aux manifestants qui se dirigeaient vers le musée.