Un film français de et avec Gérard Jugnot «Meilleur espoir féminin» : chamboulement dans la vie d’Yvon

Voilà un film français comme on les aime. Agréable, bien mené, avec juste ce qu’il faut de tendresse, de jeux de mots, de tensions, de comique de situation, et de clichés aussi. Un moment de détente, sans prise de tête ni barbante philosophie. Meilleur espoir féminin (1h40 mn) de Gérard Jugnot est sorti le 31 mai 2000. Avec Gérard Jugnot, Bérénice Bejo, Antoine Duléry, Sabine Haudepin, Mohamed Hicham et Chantal Lauby. Dans son petit village de Bretagne, Yvon Rance (Gérard Jugnot) est coiffeur, par vocation. Il aime plus que tout au monde sa fille unique Laetitia (Bérénice Bejo) qu’il élève seul depuis 17 ans. Elle sera coiffeuse, comme son père, parce qu’elle est très douée et parce qu’Yvon l’imagine dans un grand salon, ailleurs, dans une grande ville. Mais Laetitia a d’autres rêves. Elle vient d’être choisie pour un premier rôle dans un film de cinéma, à Paris. Lorsqu’Yvon est mis au courant, pour lui, c’est la fin du monde. Ou presque… Meilleur espoir féminin est drôle, émouvant, léger et sympathique. Les rôles semblent taillés sur mesure. Gérard Jugnot est parfait dans son rôle de papa-poule, de papa déchiré, de papa envahissant puis de papa obligé d’admettre que sa petite fille est devenue une grande fille. Laetitia est convaincante. Les autres personnages – même ceux qui ne font qu’une simple apparition – apportent tous quelque chose au film, dont le rythme est bien cadencé, sans longueurs. Les mémés aux cheveux colorés; les copains sous leur vrai jour; le monde du cinéma avec sa magie et sa cruauté… Côté humour, cela va du plus fin au plus gros, mais qu’importe, tant que cela ne gâche rien. Quant au suspense, il est plus dans les détails et les dialogues que dans le déroulement de l’action, que le spectateur prévoit et devine à tous les coups ou presque. Il n’en demeure pas moins que Meilleur espoir féminin nous offre 100 minutes de bonne humeur. Un film comme on aimerait en voir plus souvent, qui rappelle que le cinéma c’est aussi et avant tout l’évasion. N.S.