ÉLECTIONS - Les étudiants de l’AUB doivent choisir aujourd’hui leurs représentants Le CPL, les FL et le PSP alignent des listes communes

Les étudiants de l’Université américaine de Beyrouth (AUB) doivent élire, aujourd’hui, les membres du «Student Representative Comitee» (SRC) au cours d’élections qui revêtent, comme chaque année, un caractère politique. Le scrutin de cette année se distingue notamment par des coalitions sans précédent (aounistes, FL et PSP) et par une forte participation de tous les courants. Les élections au campus de l’AUB n’ont pas été organisées de 1982 jusqu’en 1994. Il s’agit de la septième élection éstudiantine depuis cette date. L’opération électorale doit débuter à 9 heures et les bureaux de vote, répartis dans toutes les facultés de l’université, fermeront leurs portes à 16 heures. Plus de cinq mille sept cents étudiants sont appelés à élire quatre-vingt-douze représentants répartis sur les six facultés de l’AUB. La faculté d’Arts and Science compte vingt-six réprésentants au SRC, la faculté de génie 21, la faculté d’agronomie 14, la faculté de médecine 14, la faculté de gestion 10 et la faculté des sciences médicales 9. Comme chaque année, les élections estudiantines à l’AUB revêtent un caractère politique. La majorité des candidats sont affiliés ou bénéficient de l’appui des différents partis politiques. Des coalitions sont annoncées, d’autres restent secrètes et un important échange de voix se produit entre les formations politiques. Les partisans du Courant patriotique libre (CPL, ancien CNL, mouvement aouniste), des Forces libanaises dissoutes (qui participent pour la deuxième année consécutive à ces élections, après s’être abstenus pendant plus de vingt ans) et du Parti socialiste progressiste ont formé des listes communes dans les six facultés de l’AUB. D’autre part, seuls quatre partisans du mouvement Amal et trois du Hezbollah se sont portés candidats. Les membres du courant el-Mustaqbal (courant haririen) s’étaient portés candidats dans toutes les classes. Ils ont néanmoins retiré certaines candidatures et ont préféré apporter leur soutien à des candidats indépendants. Les partisans du Parti syrien national social sont également engagés dans la bataille électorale alors que les «verts» n’ont pas, cette année, de candidats. Plusieurs formations estudiantines à caractère politique ont vu le jour ces dernières années à l’AUB. Elles ne sont affiliées à aucun parti et sont généralement de tendance gauchisante. Il s’agit du «mouvement du peuple» ( proche de l’ancien député de Beyrouth, Najah Wakim), de la formation «sans frontières» (qui engage généralement des coalitions tacites avec les aounistes) et du «Ph 7,0» (mouvement totalement indépendant). Chacune de ses formations présente, indépendamment, une liste dans une seule des facultés de l’AUB. Par ailleurs, un nombre important d’étudiants indépendants se portent candidats à l’instar des années précédentes. Ils ne sont affiliés à aucune formation ni à aucun parti, mais du fait de la politisation extrème des élections à l’AUB, certains d’entre-eux bénéficient de l’appui des différents courants politiques. D’autre part, les membres du Student Representative Comitee doivent tenir une réunion le mercredi 22 novembre pour élire treize d’entre eux . Ces derniers formeront avec six professeurs, choisis par l’administration de l’AUB, le «University Student Faculty Comitee» (USFC) qui est notamment présidé par M. John Waterbery, président de l’AUB. Les treize membres du SRC sont répartis de manière proportionnelle sur les six facultés de l’université. R.Ge