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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Universités - L’affaire des étudiants syriens acceptés à l’UL sans concours d’entrée fait des vagues Collectif de professeurs hostiles au régime de faveur

Des professeurs de l’Université libanaise, regroupés dans un collectif, se sont prononcés hier contre un régime de faveur, même à titre de réciprocité, pour un certain nombre d’étudiants syriens dans les universités libanaises. Dans un communiqué, publié hier, le collectif a affirmé que «les décisions des ministres libanais et syrien de l’Éducation vont à l’encontre des règlements en vigueur à l’Université libanaise et des accords de coopération culturelle conclus par le Liban avec la Ligue arabe et l’Unesco». «Nous sommes pour les échanges académiques entre le Liban et la Syrie, et les étudiants syriens sont les bienvenus dans les universités libanaises à condition qu’ils soient soumis aux mêmes conditions d’admission que les étudiants libanais et vice versa», a ajouté le communiqué. Les professeurs de l’UL ont également précisé que «soixante-dix-sept demandes d’admission des étudiants syriens ont été présentées par le ministre syrien de l’Éducation». M. Mrad, ministre de l’Éducation, avait quant à lui évalué le nombre des demandes à cinquante. Il avait également affirmé dans une déclaration faite à la presse lundi dernier que ces demandes concernaient en majorité les facultés où l’admission ne nécessitait pas un concours d’entrée. Selon le communiqué des professeurs de l’UL, «la grande majorité des demandes d’admission syriennes a été présentée à la faculté de médecine, d’art dentaire, de pharmacie, d’ingénierie, de gestion et d’éducation». «L’admission des étudiants libanais à ces facultés est conditionnée par la réussite au concours d’entrée», a ajouté le communiqué. Les professeurs ont également précisé que «seuls trois étudiants syriens ayant demandé à être acceptés sans concours d’entrée à la faculté de médecine et deux autres à la faculté d’ingénieurie ont la moyenne requise (90/100)». «Six étudiants syriens ont des moyennes inférieures à 50/100 et le reste d’entre eux ont des moyennes variant entre 51 et 60/100», se sont indignés les professeurs. Le communiqué s’est dit «favorable à une collaboration académique et culturelle avec la Syrie sur base du respect des lois et des règlements internes de chaque pays». Les professeurs ont déclaré refuser d’avance le décret qui doit être promulgué par le Conseil des ministres et qui «légalise» l’acceptation à l’UL des étudiants syriens sans concours d’entrée. La polémique avait été déclenchée la semaine dernière par le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, qui avait critiqué la décision du ministère de l’Éducation d’admettre des étudiants syriens à l’UL sans concours d’entrée. Il avait affirmé que cet accord «affaiblissait le niveau de l’UL». M. Abdel Rahim Mrad avait précisé lundi dernier que cette mesure rentrait dans le cadre d’un accord entre les ministères syrien et libanais de l’Éducation, selon lequel des étudiants libanais seraient également acceptés sans concours d’entrée dans les universités syriennes. M. Mrad a indiqué que l’application de cet accord dépendait de la promulgation par le Conseil des ministres d’un décret allant dans se sens.
Des professeurs de l’Université libanaise, regroupés dans un collectif, se sont prononcés hier contre un régime de faveur, même à titre de réciprocité, pour un certain nombre d’étudiants syriens dans les universités libanaises. Dans un communiqué, publié hier, le collectif a affirmé que «les décisions des ministres libanais et syrien de l’Éducation vont à...