Réactions Kabbani et Kabalan plaident en faveur du maintien des troupes syriennes

 Le mufti de la République et le vice-président du Conseil supérieur chiite, cheikhs Mohammed Rachid Kabbani et Abdel-Amir Kabalan, ont réagi promptement hier aux propos du patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, qui a de nouveau réclamé le départ des troupes syriennes et mis en garde contre une annexion du Liban par la Syrie. Cheikhs Kabbani et Kabalan ont tenu une réunion à Dar el-Fatwa au terme de laquelle ils ont tous deux plaidé en faveur du maintien des forces syriennes au Liban, jugeant leur présence «légale, provisoire et nécessaire tant qu’Israël continue d’occuper les hameaux de Chebaa et le Golan, qu’il n’a pas libéré les 19 prisonniers libanais qu’il détient et que les réfugiés palestiniens n’ont pas obtenu le droit de retourner dans leur pays». Pour eux, il appartient à l’État «seulement» de décider quoi que ce soit au sujet du dossier syrien. «Nous refusons, a ajouté cheikh Kabalan, de nous engager dans un dialogue secondaire, d’attiser les susceptibilités ou de creuser le fossé entre les Libanais parce que nous comptons sur la sagesse des dirigeants du pays, notamment le chef de l’État, le général Émile Lahoud». Et d’ajouter : «Nous approuvons le discours du président parce que la présence de l’armée syrienne est une garantie pour le Liban face au noyautage exercé par tous ceux qui sont motivés par des considérations malsaines et malades». Cheikh Kabalan a rappelé que «c’est à la demande de l’État libanais que l’armée syrienne est entrée au Liban», estimant que «le moment venu, Damas prendra lui-même l’initiative de retirer ses soldats du pays».