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Actualités - CHRONOLOGIE

DIPLOMATIE - Le chef du Législatif accusé de bafouer «les règles de la bienséance » Tripoli hausse le ton : l’ambassadeur libyen ne retournera pas à Beyrouth tant que Berry présidera le Parlement

Le ministre libyen de l’Unité africaine Abdel Salam Triki a affirmé hier que l’ambassadeur libyen ne retournera pas à Beyrouth tant que Nabih Berry présidera le Parlement libanais. «Notre ambassadeur ne retournera pas au Liban tant que cette personne (M. Berry) est à la tête du Parlement et se comporte d’une façon irrespectueuse», a déclaré M. Triki dans une interview au quotidien arabe Asharq al-Awsat, basé à Londres. «Nous avons averti le gouvernement libanais plus d’une fois qu’un tel comportement de la part de M. Berry était inacceptable et nous portait à reconsidérer nos relations avec le Liban», a-t-il indiqué. La Libye a rappelé le 23 octobre son ambassadeur au Liban, Ali Mahmoud Maria, parce que M. Berry ne l’avait pas invité à la séance inaugurale du Parlement le 17 octobre, contrairement à tous les autres membres du corps diplomatique accrédités à Beyrouth. L’ambassade de Libye reste cependant ouverte. «Malheureusement, cet individu (M. Berry) refuse de se plier aux règles de la bienséance, ce qui nous a amenés à rappeler notre ambassadeur. Nous avons dit aux autorités libanaises que leur ambassadeur pouvait rester à Tripoli, mais le nôtre ne retournera pas à Beyrouth tant que la situation restera la même», a ajouté M. Triki. M. Berry s’était abstenu à plusieurs reprises de convier le diplomate libyen à des occasions similaires et avait lui-même refusé en février dernier de prendre part à un dîner à la présidence de la République à Baabda, en l’honneur des ministres arabes des Affaires étrangères, en raison de la présence du chef de la diplomatie libyenne. Par ce comportement, M. Berry, chef du mouvement Amal, entend protester contre le refus de Tripoli d’apporter des éclaircissements sur la disparition en Libye en 1978 de l’imam Moussa Sadr, chef de la communauté chiite et fondateur d’Amal. La position de M. Berry est soutenue par le Conseil supérieur chiite, dont le vice-président, cheikh Abdel Amir Kabalan, avait déclaré la semaine dernière que «le régime libyen devrait avoir le courage de faire la lumière sur le sort de l’imam Sadr avant qu’il ne soit trop tard». «Nous sommes sur le point de perdre patience. Aussi, ne nous forcez pas à lever nos armes face au rapt de l’imam Moussa Sadr», avait-il menacé.
Le ministre libyen de l’Unité africaine Abdel Salam Triki a affirmé hier que l’ambassadeur libyen ne retournera pas à Beyrouth tant que Nabih Berry présidera le Parlement libanais. «Notre ambassadeur ne retournera pas au Liban tant que cette personne (M. Berry) est à la tête du Parlement et se comporte d’une façon irrespectueuse», a déclaré M. Triki dans une interview...