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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Lahoud ordonne les sanctions « les plus sévères » à l’encontre des coupables

Le branle-bas de combat et la mobilisation générale ont été décrétés dans toutes les institutions de l’État concernées par le drame. À commencer par le président Émile Lahoud qui s’est tenu heure par heure au courant de l’évolution des travaux de sauvetage. Il a également donné des instructions pour une enquête approfondie sur les causes de l’effondrement des deux immeubles, réclamant les sanctions les plus sévères à l’encontre des coupables de laxisme dans la construction du complexe. Par ailleurs, la catastrophe avait à peine eu lieu que les ministres concernés sont accourus à Naamé pour se rendre compte des pertes humaines et des dégâts résultant de l’effondrement. Interrogé sur place, le ministre des Travaux publics Négib Mikati a notamment indiqué que les tâches incombant aux autorités avaient été réparties au niveau des différents ministères. Celui de l’Intérieur est chargé des opérations de sauvetage et de l’aspect sécuritaire, et des poursuites à l’encontre du propriétaire de l’immeuble et des ingénieurs qui ont supervisé sa construction. Le ministère des TP a formé quant à lui une commission comprenant des membres du département de l’urbanisme, de l’ordre des ingénieurs et de la municipalité. Cette commission dirigée par le président de l’ordre, Samir Doumit, a déjà commencé à inspecter les immeubles avoisinants pour s’assurer de leur solidité. Concernant les causes du drame, M. Mikati a en outre précisé : «Le complexe a été bâti il y a longtemps et ne jouit visiblement pas des normes de sécurité adéquates». Le ministre de l’Information Ghazi Aridi s’est aussi rendu sur les lieux et a notamment évoqué avec les journalistes l’aspect humain du drame. Il a précisé dans ce cadre : «Heureusement, le président de la municipalité a eu le réflexe de décider par prévention l’évacuation des deux immeubles. Après cela, les Forces de sécurité et la défense civile ont été contactées alors que certaines personnes n’avaient pas quitté le complexe. L’effondrement a eu lieu une heure et demie à deux heures après le premier appel du président de la municipalité aux FSI et aux agents de la défense civile», a ajouté M. Aridi. Ce dernier craint en outre d’autres incidents du genre car la nature du terrain et du complexe s’y prête. «Toutes les fois qu’un bulldozer se met à l’œuvre, nous ressentons en effet des tremblements qui, de toute évidence, se répercutent sur les fondations des autres immeubles du complexe», a-t-il précisé. Selon le ministre de l’Information, le chef du gouvernement Rafic Hariri a immédiatement donné pour sa part des instructions au Haut comité de secours pour prendre soin des victimes. Celui-ci sera notamment chargé de tout faire pour trouver un logement provisoire aux rescapés du drame. D’autre part, dans une interview radiodiffusée, M. Aridi a déploré le laxisme des fonctionnaires qui font preuve de négligence en délivrant des permis de construire à tort et à travers surtout lorsqu’il s’agit d’un propriétaire d’entreprise fortuné. De son côté, le ministère de la Santé a demandé à tous les hôpitaux de recevoir les blessés sans les embarrasser des mesures administratives d’admission, le ministère s’engageant à couvrir lui-même tous les frais d’hospitalisation. Signalons, enfin, que l’évêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar, et le ministre d’État Michel Pharaon, député de Beyrouth, ont également rendu visite aux sinistrés et habitants de Naamé.
Le branle-bas de combat et la mobilisation générale ont été décrétés dans toutes les institutions de l’État concernées par le drame. À commencer par le président Émile Lahoud qui s’est tenu heure par heure au courant de l’évolution des travaux de sauvetage. Il a également donné des instructions pour une enquête approfondie sur les causes de l’effondrement des...