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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Nouveaux tirs israéliens en direction de civils à la frontière Échange de menaces entre Israël et le Hezbollah

Le vide sécuritaire maintenu au Liban-Sud depuis le retrait israélien en mai dernier se développe en une tension latente qui ne cesse de croître. Au cours des dernières quarante-huit heures, de nouveaux tirs israéliens ont été signalés en direction de civils qui défilent et manifestent à la frontière libano-israélienne. Parallèlement, l’État hébreu et le Hezbollah se sont livrés à un échange de menaces. Le Hezbollah a mis en garde Israël, hier, contre «la poursuite de ses agressions par air, terre et mer» et menacé d’y réagir. «Israël sait très bien que le Liban n’est plus un lieu de promenade, nous enregistrons ces agressions qui seront payées très cher», a déclaré le secrétaire général adjoint du Hezbollah, cheikh Naïm Qassem, lors d’un rassemblement à Deir Qanoun an-Nahr, près de Tyr. Il se référait notamment à la multiplication des violations par Israël de l’espace aérien libanais et à l’interception, vendredi dernier, par la marine israélienne d’une embarcation civile dans les eaux territoriales libanaises. «Il ne servira rien à Israël de prétendre qu’il s’agit de mesures préventives (...). L’ennemi n’a plus qu’à quitter notre terre, de gré ou de force, car la résistance se poursuivra jusqu’à la libération de toute la terre occupée», a ajouté cheikh Qassem. Selon l’Onu, Israël a violé l’espace aérien libanais à 123 reprises en un mois depuis la capture le 7 octobre par le Hezbollah de trois militaires israéliens dans la région des fermes de Chebaa. De son côté, Israël a considéré le Hezbollah comme responsable du sort de ses trois soldats enlevés 7 octobre. Le chef d’état-major israélien, le général Shaul Mofaz, a déclaré hier à ce sujet : «Nous considérons le Hezbollah, mais aussi le Liban et la Syrie, comme responsables de la santé de nos soldats». Le général Mofaz a refusé de confirmer ou démentir des informations rapportées par la presse libanaise indiquant que ces trois militaires avaient été «grièvement blessés» lors de leur capture. «La seule chose que je puisse dire est que j’espère qu’ils reviendront en bonne santé dans leur foyer», a-t-il souligné. Selon une source de l’Onu au Liban, les voitures dans lesquelles les militaires ont été transportés et qui ont été retrouvées par les Casques bleus étaient «pleines de sang». Selon des témoignages, les prisonniers ont été transportés dans deux véhicules différents. «L’arrière de la première voiture était plein de sang coagulé. Si c’est le sang d’un seul homme, il a sûrement dû saigner à mort et si c’est celui de plusieurs, cela veut dire qu’ils ont été grièvement blessés», a indiqué une source de l’Onu. L’attaché de presse de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul), Hassan Seqlaoui, a toutefois indiqué à l’AFP que la Finul «ne reprenait pas à son compte» ces informations. Nouveaux tirs israéliens Signalons, par ailleurs, que des soldats israéliens ont tiré hier en direction d’un groupe d’universitaires jordaniens en visite à la frontière libano-israélienne. Les balles, tirées en trois rafales, ont explosé à plus de 200 m du groupe qui se trouvaient à la porte de Hassan, à la hauteur de Kfarchouba, aux confins de la frontière entre le Liban, la Syrie et Israël. Le 24 juin, quatre Jordaniens avaient été blessés par des balles en caoutchouc tirées par des soldats israéliens alors qu’ils manifestaient à la porte de Fatmé. D’autre part, des soldats israéliens ont tiré hier sur des civils libanais qui circulaient en voiture à la tombée de la nuit à proximité de la frontière entre le Liban et Israël. Deux balles ont brisé la vitre arrière sans atteindre les quatre passagers de la voiture, qui traversaient une route rarement empruntée la nuit le long de la frontière, près de la porte de Fatmé.
Le vide sécuritaire maintenu au Liban-Sud depuis le retrait israélien en mai dernier se développe en une tension latente qui ne cesse de croître. Au cours des dernières quarante-huit heures, de nouveaux tirs israéliens ont été signalés en direction de civils qui défilent et manifestent à la frontière libano-israélienne. Parallèlement, l’État hébreu et le Hezbollah se...