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Actualités - CHRONOLOGIE

Lockerbie Les juges écossais demandent la coopération de la Syrie

La cour écossaise chargée de juger les deux suspects de l’attentat de Lockerbie a décidé mercredi à Camp Zeist (Pays-Bas) d’adresser une requête de coopération à Damas pour obtenir un document secret concernant la bombe qui a détruit le vol 103 de la Pan Am. Ce document contiendrait également des informations importantes sur le démantèlement par la police allemande, en octobre 1988 à Francfort, d’une cellule du Front populaire de libération de la Palestine-commandement général (FPLP-CG) d’Ahmed Jibril, selon la défense. Lors de cette opération baptisée «Feuilles d’automne», la police allemande avait saisi des armes, du Semtex, et arrêté des membres du FPLP-CG qui avaient ensuite été relâchés. La défense des deux accusés libyens a l’intention d’incriminer le FPLP-CG et le Front de lutte populaire palestinienne (FLPP), deux groupes qui ont bénéficié du soutien de la Syrie dans le passé, dans l’attentat de Lockerbie. Une porte-parole de la cour écossaise n’a pas pu donner d’information sur le temps que pourrait prendre cette requête de coopération. «Cela dépendra des autorités syriennes», s’est-elle bornée à déclarer. Selon la procédure officielle, les juges écossais doivent transmettre la demande de coopération au gouvernement britannique qui la transmet à son tour à son homologue syrien pour qu’elle soit remise à une cour syrienne. Prévu mercredi, le témoignage du Palestinien Mohammed Abou Taleb, ancien membre du FLPP condamné à la prison à vie en Suède pour terrorisme, a été repoussé. Abou Taleb est l’un des Palestiniens que compte incriminer la défense dans l’attentat de Lockerbie. La défense a estimé qu’il serait injuste d’entendre son témoignage ainsi que celui de toute personne liée à l’opération «feuilles d’automne» avant l’obtention du document réclamé à Damas. Une porte-parole de l’accusation a par ailleurs laissé entendre que le témoignage d’Abou Taleb avait été repoussé en raison d’une possible demande de coopération au gouvernement suédois. Les juges écossais n’ont pas pris de décision définitive pour déterminer si Abou Taleb et les témoins liés à l’opération «feuilles d’automne» pourraient être entendus avant la réponse en provenance de Syrie. Leur décision aura une grande importance pour la durée du procès. S’ils demandent à l’accusation d’attendre cette réponse, l’exposition des éléments à charge pourrait être durablement retardée. Pour l’instant, l’accusation, qui comptait initialement terminer sa présentation à la fin de la semaine ou au début de la semaine prochaine, a accepté de présenter ses derniers témoins non concernés par l’opération de Francfort. «Ensuite nous proposerons d’enchaîner avec Abou Taleb et les juges devront décider de la suite», a déclaré une porte-parole de l’accusation. Le procès d’Abdel Basset Ali al-Megrahi, 48 ans et al-Amine Khalifa Fhimah, 44 ans, accusés d’avoir organisé l’attentat qui a détruit en vol un Boeing de la Pan Am le 21 décembre 1988 au-dessus du village écossais de Lockerbie, a débuté le 3 mai. L’attentat avait fait 270 morts.
La cour écossaise chargée de juger les deux suspects de l’attentat de Lockerbie a décidé mercredi à Camp Zeist (Pays-Bas) d’adresser une requête de coopération à Damas pour obtenir un document secret concernant la bombe qui a détruit le vol 103 de la Pan Am. Ce document contiendrait également des informations importantes sur le démantèlement par la police allemande,...