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Actualités - CHRONOLOGIE

Lockerbie Une information secrète relance l’enquête sur l’attentat

Une information secrète sur la fabrication de la bombe utilisée dans l’attentat de Lockerbie, et sur la façon dont elle a été introduite dans le vol 103 de la Pan Am, a inopinément relancé une enquête close depuis des années. S’exprimant par bribes et sous forme d’énigmes, William Taylor, avocat de l’un des deux suspects, a fourni hier à Camp Zeist (Pays-Bas) quelques éléments sur cette information sensationnelle qui pourrait bouleverser le procès des deux suspects libyens commencé début mai. Il a indiqué devant les juges que l’enquête en cours, pour vérifier la validité de cette information, s’étendait à des pays européens, au Moyen-Orient et aux États-Unis, et avait même rendu nécessaires les services d’un interprète serbo-croate, sans préciser toutefois à quelles fins. L’avocat a déclaré que l’information établissait des «liens jusqu’à présent inconnus» entre l’enquête entreprise par le BKA, la police criminelle allemande, et le Front populaire de libération de la Palestine-commandement général (FPLP-CG). Au début du procès, en mai, la défense avait annoncé son intention d’impliquer le FPLP-CG d’Ahmed Jibril dans la genèse de l’attentat de Lockerbie, en lieu et place des deux Libyens, ainsi qu’un autre groupe palestinien, le Front de lutte populaire palestinienne (FLPP). L’information secrète fournit également des éclairages nouveaux sur la fabrication de la bombe et donne «une explication sur la manière dont l’engin a été mis dans l’avion», a précisé William Taylor. L’enquête sur l’attentat de Lockerbie a été l’une des plus longues, des plus complexes et des plus exhaustives de l’histoire. Elle avait établi que le vol 103 avait été détruit par une bombe fabriquée à l’aide de Semtex, d’un minuteur électronique et d’une radio-cassette Toshiba. Les deux suspects libyens, Abdel Basset Ali al-Megrahi et Al-Amin Khalifa Fhimah, sont accusés d’avoir acheminé, depuis Malte, en bagage non accompagné, via Francfort et Heathrow (Londres) la bombe qui a détruit le boeing 747 de la Pan Am au dessus du village écossais de Lockerbie. L’attentat, le 21 décembre 1988, avait fait 270 morts. La nouvelle donne dans le procès Lockerbie a surgi publiquement le 9 octobre quand le premier procureur Colin Boyd a indiqué avoir reçu une information «très sensible» en provenance «d’un pays étranger autre que les États-unis». Depuis lors, l’information secrète perturbe considérablement le cours du procès qui va de suspension d’audience en suspension d’audience, d’abord à la demande de l’accusation, puis à celle de la défense, qui souhaitent chacune à leur tour mener leur enquête et évaluer la crédibilité des éléments nouveaux en leur possession.
Une information secrète sur la fabrication de la bombe utilisée dans l’attentat de Lockerbie, et sur la façon dont elle a été introduite dans le vol 103 de la Pan Am, a inopinément relancé une enquête close depuis des années. S’exprimant par bribes et sous forme d’énigmes, William Taylor, avocat de l’un des deux suspects, a fourni hier à Camp Zeist (Pays-Bas) quelques...