Gemayel à Bkerké : « Indépendance et liberté en l’an 2001 »

 Le patriarche maronite le cardinal Nasrallah Sfeir a reçu samedi l’ancien président de la République, Amine Gemayel, qui a espéré que «les fêtes chrétiennes et musulmanes, célébrées en même temps cette année, soient une occasion pour renforcer l’entente nationale». Le président Gemayel a souhaité que «le Liban récupère son indépendance totale, sa souveraineté et sa liberté en l’an 2001». Interrogé sur le danger de l’implantation des réfugiés palestiniens au Liban, l’ancien président de la République a précisé qu’«il était important de se concentrer sur ce dossier et sur l’avenir des réfugiés en dehors du Liban». «L’implantation des palestiniens signifie leur naturalisation, ce qui est très dangereux puisqu’ils auront le droit de participer aux élections. Ils pourront élire des députés, voire choisir le président de la République», a déclaré M. Gemayel, qui a estimé qu’«une véritable entente nationale était nécessaire pour faire face à ce défi». «Quiconque nuirait à cette entente servirait la cause d’Israël», a-t-il ajouté. «Le peuple libanais aspire à une entente nationale et à une véritable réconciliation, mais il semble qu’une main invisible nous empêche d’atteindre ce but», a indiqué le président Gemayel. «Cette main nous ramène en arrière et soulève des conflits qui nous rappellent la période de la guerre. Cette même main est à l’origine de discours et de slogans à caractère confessionnel prononcés récemment et qui constituent une véritable menace pour l’entente nationale», a-t-il ajouté. L’ancien président de la République a déclaré qu’«il était nécessaire de revenir au pacte de 1943, qui constitue l’esprit de la paix civile, de la stabilité et de l’entente nationale».