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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Bkerké - Le chef de l’État qualifie d’« excellente » son entrevue avec le patriarche Lahoud-Sfeir : entretien dans un climat de « franchise totale »

Le président de la République Émile Lahoud et le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, ont fait le point de la situation dans le pays lundi 25 décembre, lors d’un entretien au siège patriarcal de Bkerké, qui a précédé la messe de Noël à laquelle M. Lahoud a assisté, en présence de nombreuses personnalités. Le chef de l’État a exprimé sa satisfaction à la suite de l’entrevue, soulignant qu’elle était «excellente, comme d’habitude». M. Lahoud était arrivé à 8 heures à Bkerké en compagnie du chef de la garde présidentielle, le colonel Moustapha Hamdane. Il s’est aussitôt réuni en tête-à-tête avec le patriarche Sfeir durant 65 minutes. À l’issue de l’entretien, Mgr Sfeir et son hôte présidentiel se sont rendus ensemble à l’église du patriarcat pour la messe. Selon les informations diffusées par Baabda, l’entretien s’est déroulé dans un climat de «franchise totale», et a porté sur l’ensemble des questions qui se posent sur la scène politique, et «dans tous leurs aspects». Les deux hommes ont en particulier passé en revue les développements au Liban-Sud, «notamment en ce qui touche à la position du Liban hostile à l’implantation des réfugiés palestiniens sur son territoire», rapporte l’Ani (officielle). L’agence note qu’il y avait «une concordance de vues entre le président de la République et le patriarche à propos du refus de l’implantation et de la nécessité d’agir dans le but d’empêcher Israël de profiter d’une quelconque occasion lui permettant de réaliser ses ambitions cachées contre le Liban ou de mettre en application ses menaces répétées à son encontre». Les deux hommes sont en outre «convenus de la nécessité de rejeter toute initiative au niveau des négociations israélo-palestiniennes susceptible d’aboutir à l’implantation des Palestiniens ou d’une partie d’entre eux au Liban», poursuit-on de mêmes sources. S’agissant de la situation dans les localités de la bande frontalière, le président Lahoud a affirmé au patriarche que l’État était «soucieux d’assurer le développement des régions libérées et d’y rehausser le niveau de sécurité à un point permettant d’assurer la tranquillité des habitants et leur stabilité et empêchant une exploitation par Israël de la situation». Toujours selon les mêmes sources, M. Lahoud a examiné avec Mgr Sfeir la question des relations libano-syriennes «à la lumière des intérets communs et multiples, qui doivent être pris en compte dans le règlement de tous les problèmes posés, et sur la base des rapports fraternels entre les deux pays». «Dans ce contexte, le président de la République a assuré que l’État était disposé à entendre toutes les doléances, quel qu’en soit l’auteur, et que toute observation serait examinée en conformité avec l’intérêt national supérieur, commandé par la situation délicate que traversent le pays et la région», ajoute l’Ani. «Au sujet de la libération des détenus (en Syrie) et des interrogations sur le sort des disparus, M. Lahoud a exposé au patriarche les détails de cette affaire depuis qu’il a personnellement pris en main ce dossier, il y a cinq mois, ce qui a permis d’aboutir à l’initiative du président syrien Bachar el-Assad en faveur de la libération des détenus et de leur transfert aux autorités libanaises», poursuivent les sources de Baabda. «Pour ce qui est des disparus, le patriarche a apporté son appui à l’initiative du président Lahoud de former une commission officielle qui serait chargée de regrouper les informations recueillies par les parents, sans que cela ne signifie que l’État a l’intention de rouvrir les plaies du passé». L’entretien a aussi porté sur la situation économique et sociale dans le pays. Le chef de l’État a estimé que les résultats de la politique suivie actuellement avec le nouveau gouvernement «apparaîtront progressivement». M. Lahoud a souligné devant le patriarche qu’il était «du devoir de l’État de créer les conditions nécessaires pour limiter l’émigration des Libanais et rehausser leur niveau de vie, notamment pour ce qui est des jeunes». À propos des libertés, le président de la République a assuré Mgr Sfeir de «sa détermination à appliquer la Constitution et les lois en vigueur pour tout ce qui touche à la sauvegarde des libertés d’opinion et de croyance, tout en opérant la distinction nécessaire entre la liberté et le respect de celle des autres, de leurs droits et de leurs sentiments». Enfin, évoquant lors de l’entretien le rôle national du patriarcat maronite, M. Lahoud a souhaité que le patriarche «le tienne régulièrement au courant des doléances qu’il recueille auprès de l’opinion». «Quant à Mgr Sfeir, il a soutenu les mesures que prend le chef de l’État pour renforcer la stabilité et l’immunité du Liban et pour défendre les intérêts du pays sur la scène régionale et internationale», conclut l’Ani. Au cours de la messe, le patriarche Sfeir s’est adressé au président Lahoud en le félicitant pour être «parvenu, en dépit des nombreuses entraves, à œuvrer pour boucler – prochainement, si Dieu le veut – le dossier des personnes déplacées, pour son “rejet déterminé de l’implantation des Palestiniens, refusée unanimement par les citoyens”, et pour avoir “créé une commission d’enquête sur le sort des disparus”». Outre le chef de l’État, assistaient à la messe les ministres Khalil Hraoui, Georges Frem, Pierre Hélou et Jean-Louis Cardahi, les députés Samir Azar, Nemetallah Abinasr, Émile Émile Lahoud, Abdallah Farhat, Nazem Khoury et Georges Najm, ainsi que de nombreuses autres personnalités.
Le président de la République Émile Lahoud et le patriarche maronite, le cardinal Nasrallah Sfeir, ont fait le point de la situation dans le pays lundi 25 décembre, lors d’un entretien au siège patriarcal de Bkerké, qui a précédé la messe de Noël à laquelle M. Lahoud a assisté, en présence de nombreuses personnalités. Le chef de l’État a exprimé sa satisfaction à...