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Actualités - DOCUMENT

Fitr - Le mufti a dit la prière à la mosquée de l’imam Ali Kabbani : « Non » aux discours sectaires

Le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, a appelé les Libanais «à unifier les rangs dans le cadre d’un discours rassembleur» et «à faire preuve de modération en toutes choses, loin des discours qui exacerbent le sectarisme et les instincts communautaires». «Le manque de modération est intolérable, quelle que soit la partie d’où il provient», a affirmé cheikh Kabbani, dans son prêche prononcé mercredi à la mosquée de l’imam Ali ben Abi Taleb à Tarik Jédidé, à l’occasion de la fête du Fitr. «Le discours qui provoque l’animosité est un appel à la discorde», a-t-il mis en garde. «De même, il ne faut pas se porter mutuellement atteinte et heurter nos sentiments respectifs au nom de la liberté. Le Liban est une patrie de liberté et de coexistence, où il nous incombe de nous ménager et de nous respecter les uns les autres», a-t-il indiqué. «La liberté, lorsqu’elle est débridée, se transforme de grâce en malédiction, et ses limites sont celles de l’autre», a poursuivi cheikh Kabbani. Estimant que le Liban avait assez souffert sur tous les plans, cheikh Kabbani a lancé un appel en faveur «d’un discours rassembleur et de plus de stabilité, qui permettra à l’État de s’occuper des dossiers importants et des problèmes économiques et sociaux de la population». «Tout discours qui divise le peuple ne sert en rien la cause libanaise», a-t-il souligné, précisant qu’il est du devoir des responsables politiques, religieux et socio-économiques «d’amortir les tensions internes et de les canaliser de manière à ne pas porter atteinte à l’unité et à la stabilité du pays». «L’État doit pouvoir bénéficier d’une marge de manœuvre, pour traiter dans le calme les affaires internes qui posent problème», a-t-il ajouté. Évoquant ensuite la question palestinienne, le mufti de la République a affirmé que «la patrie des Palestiniens est la Palestine», rejetant l’idée de «patrie de rechange». Il a par ailleurs indiqué qu’il était nécessaire «d’assurer aux Palestiniens de meilleures conditions de vie en attendant leur retour dans leur patrie», saluant «la flamme de l’intifada qui doit perdurer jusqu’à ce que l’ennemi juif occupant sorte de Palestine». Rappelant les actes de violence commis par Israël, qui «occupe toujours une partie du Liban, la Palestine et le Golan syrien», le mufti de la République a estimé que «la bataille contre l’État hébreu n’est pas encore terminée». «Par conséquent, il faut que nous restions soudés à la Syrie-sœur qui continue à se maintenir à nos côtés jusqu’à ce que les territoires syriens et libanais soient libérés. Ensemble nous faisons face au danger constitué par l’ennemi sioniste, et ensemble nous parachevons la reconstruction», a-t-il ajouté. Revenant à la charge, il a appelé les Libanais à se rassembler autour du programme de redressement économique de l’État, dans un rejet commun de «tout ce qui nuit à l’unité nationale, à la confiance placée en l’État et à la sécurité politique, économique et sociale du Liban». «Tout le monde bénéficiera de la réussite de cette entreprise», a-t-il encore dit. En revanche, «en cas d’échec, personne n’en sortira indemne», a-t-il conclu. Étaient présents à la cérémonie le ministre des Finances Fouad Siniora, représentant le Premier ministre Rafic Hariri, les députés Bassem Yammout, Walid Eido et Mohammed Kabbani, l’ambassadeur d’Arabie séoudite Fouad Sadek el-Mufti, le directeur de l’association des Makassed Amine Daouk, le président du Congrès populaire Kamal Chatila, ainsi que plusieurs personnalités politiques et religieuses. Défilés de personnalités à Dar el-Fatwa À l’issue du prêche, le mufti de la République s’est rendu à Dar el-Fatwa où il a reçu les personnalités venues le féliciter pour la fête. Il a tout d’abord reçu le ministre de l’Intérieur Élias Murr, qui lui a transmis les vœux du président de la République Émile Lahoud. Cheikh Kabbani a ensuite successivement reçu le cheikh akl druze Bahjat Ghaïth, les ministres Béchara Merhej, Pierre Hélou, Fouad Siniora, Najib Mikati et Bahige Tabbarah, l’ancien ministre Michel Sassine, les députés Bassem Yammout, Walid Eido, Adnane Arakji, Pierre Ghanem, Mohammed Hajjar, Boutros Harb, Nasser Kandil, Ghazi Zeayter et Mohammed Kabbani.
Le mufti de la République, cheikh Mohammed Rachid Kabbani, a appelé les Libanais «à unifier les rangs dans le cadre d’un discours rassembleur» et «à faire preuve de modération en toutes choses, loin des discours qui exacerbent le sectarisme et les instincts communautaires». «Le manque de modération est intolérable, quelle que soit la partie d’où il provient», a...