Des travaux de recherche pour de nouvelles variétés de blé

 À l’institut de recherche agronomique libanais de Tellamara, (IRAL), des travaux de recherche sont entrepris pour créer de nouvelles variétés de blé, à partir d’hybridage de différentes graines. Des graines qui sont adaptées aux conditions climatiques et aux sols des différentes régions du pays. «Nous travaillons avec la société Icarda, qui a la responsabilité internationale d’améliorer le blé, et profitons de son expérience», explique le docteur Hassan Machlab, ingénieur agronome à l’institut. Et d’ajouter qu’une solution semble se profiler à l’horizon, car les recherches ont finalement abouti à la création d’une variété de graines de bonne qualité, résistante et solide, au rendement satisfaisant, et qui donnerait une bonne farine de pain, une fois mélangée à 25 % avec le blé importé. «Nous avons entrepris des recherches durant deux ans, pour trouver un blé tendre, de bonne qualité, riche en protéine et donnant un bon rendement», explique-t-il, vu les besoins du marché en blé tendre. Car l’état libanais a longtemps encouragé la seule culture du blé dur au détriment du blé tendre, parce qu’il était beaucoup plus résistant, alors que le blé tendre était fragile et propice à la rouille, explique le docteur Machlab. «C’est la première fois que l’on arrive à créer une bonne variété de blé tendre, reprend-il. Il ne reste plus qu’à multiplier ces graines pour en faire des semences, avant distribution aux agriculteurs, ce qui nécessite encore deux années de travail». Et de conclure que le but de l’institut est de rechercher constamment de nouvelles variétés de blé, qui n’auraient pas besoin d’être mélangées avec du blé importé, qui auraient une consistance, une couleur, une élasticité correcte et stable, pour en fabriquer le pain libanais. «Car finalement, dit-il, même si le blé libanais est plus cher que le blé importé, l’agriculture constitue le mode de vie d’une importante partie de la population».