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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Rencontre avec le secrétaire général du CNRS, Mouïn Hamzé Une subvention inutile alors que les bénéfices des agriculteurs sont limités

On imagine mal un pays méditerranéen sans culture d’olive ou de blé, dit Mouïn Hamzé, secrétaire général du Conseil national de la recherche scientifique et ex-directeur du centre de recherche agricole de Tellamara. Et pourtant, à son avis, la subvention que l’Etat accorde au blé est inutile. Car elle a contribué à augmenter le prix des terrains agricoles et les coûts de location des terres, alors que les bénéfices des agriculteurs sont très restreints. Et si ces derniers se sont tournés vers l’agriculture du blé, c’est parce que le gouvernement leur garantissait l’achat de leur production, en période de crise économique, et que cette culture n’exigeait pas beaucoup d’investissement, ni de pratique agricole coûteuse, malgré la qualité semi-aride des sols de la Békaa. «Evidemment, reprend-il, le rendement des terres dépend souvent des pratiques culturales des agriculteurs, et surtout de la rotation des cultures et de l’irrigation en période de sécheresse. Aussi un terrain non irrigué aura une production limitée alors qu’un autre sol qui recevra un complément d’eau, durant les périodes de sécheresse, aura un rendement double». Cependant les coûts de production de la culture du blé au Liban sont très élevés vu les petites superficies agricoles et le manque d’infrastructures. Coûts qui créent d’importants conflits entre le ministère de l’Économie et les minoteries qui se voient obligées d’acheter un blé qu’elles ne peuvent mélanger qu’à 10 % dans la formule du pain libanais, au double du prix mondial. Il est important d’intensifier la recherche pour trouver une bonne variété de blé tendre, donnant un rendement meilleur, explique Mouïn Hamzé, et qui réduirait les coûts élevés de production. «Une variété de blé qui répondrait aux conditions écologiques et s’adapterait aux terrains marginaux du pays, ajoute-t-il, un bon blé qui serait planté dans nos terres et avec lequel on pourrait fabriquer notre pain».
On imagine mal un pays méditerranéen sans culture d’olive ou de blé, dit Mouïn Hamzé, secrétaire général du Conseil national de la recherche scientifique et ex-directeur du centre de recherche agricole de Tellamara. Et pourtant, à son avis, la subvention que l’Etat accorde au blé est inutile. Car elle a contribué à augmenter le prix des terrains agricoles et les coûts...