Noël errant 

 – Comment appelle-t-on un Arabe chassé de chez lui en 1948, berné par ses tartarins de frères qui lui racontaient des bobards en lui promettant de l’aider à récupérer son pays ? Un Palestinien. – Comment appelle-t-on un Palestinien en quasi-chômage, croupissant sous la tôle ondulée, et dont la cause sert de fonds de commerce à tous les dictateurs du voisinage ? Un réfugié palestinien. – Comment appelle-t-on un réfugié palestinien qui prend les armes, se partage entre une kyrielle de clans, casse pendant 20 ans son pays d’accueil, avant de plier sous les bombes israéliennes et finir sous la férule syrienne ? Un réfugié palestinien au Liban. – Comment appelle-t-on un réfugié palestinien au Liban, vivant de petites rapines ou de grandes combines, publiant çà et là des communiqués vengeurs à l’adresse d’Israël, mais se satisfaisant béatement lorsqu’un Hilarion hilare s’en va jeter un seul caillou à la Porte de Fatma ? Un réfugié palestinien planqué au Liban. – Comment appelle-t-on un réfugié palestinien planqué au Liban dont les négociateurs à Washington s’apprêtent à nous en faire cadeau en échange d’une mosquée et d’un lopin de terre à Jérusalem ? Un réfugié palestinien implanté au Liban. – Comment appelle-t-on enfin un benêt qui croit mordicus qu’il lui suffit de hurler à l’implantation et de rameuter des ambassadeurs pour faire déguerpir 367 000 piétons incrustés chez lui depuis plus de 52 ans ? Facile, c’est un Libanais qui croit au Père Noël. Joyeux Noël… Gaby NASR