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Actualités - REPORTAGES

THÉÂTRE - « Cirque-Conférence » en franbanais au Monnot Samy Khayath change de concept, mais pas de ton

Après 35 années de spectacle, Samy Khayath boucle la boucle et revient à ses amours premières : le one-man/two-men-show. En fait, ils seront trois sur la scène du Théâtre Monnot, à partir du 27 décembre, pour une pièce en «franbanais» intitulée Cirque-Conférence. Samy Khayath, le rapporteur, sera aidé par deux assesseurs, David Darazi et Laurence Rizk. Son intervention portera sur l’analyse du comportement de la société libanaise qui est en giration et qui tourne dans un cercle vicieux. C’est au théâtre de l’Université Saint-Joseph – aujourd’hui détruit – que Samy Khayath a fait ses débuts, en 1965, «à 20 mètres du Théâtre Monnot», par des spectacles à un ou deux acteurs, concept qu’il reprend pour Cirque-Conférence. «Cela fait plusieurs années que nous tournons en rond, comme des chevaux dans un cirque, victimes des échéances régionales et internationales, mais rarement locales, explique-t-il. J’ai alors pensé que je pourrais convier le public à une sorte de conférence». Où il démontrerait, nombreux exemples à l’appui, et à coups d’allers retours entre passé et présent (voir même futur), que le Libanais a bien changé… Et comme il y a toujours des questions-réponses dans une conférence, le public sera invité à interagir. Cette conférence théâtralisée portera toujours la griffe «Samy Khayath», mais sans grand décor ni effets scéniques importants. «Puisque les gens veulent rire, je me concentrerai donc sur cela, et la forme viendra l’enjoliver, mais sans être spectaculaire, comme avant», dit-il. Il n’y aura pas non plus Nayla Khayath, l’épouse et complice, occupée par un spectacle de marionnettes pour enfants. Dorénavant, Samy Khayath fera «plus léger». Fini donc les grosses productions. «D’abord, je n’en ai plus les moyens, explique-t-il. Et puis il est difficile de se déplacer avec une lourde machinerie. Au Monnot, je ne donnerai que 18 représentations. Mais comme je m’appuie sur une structure presque “éthérée”, je déménagerai peut-être mon spectacle ailleurs, par la suite». Spécial réveillon Dans Cirque-Conférence, il y aura aussi une petite part d’improvisation, «mais préparée, car la meilleure improvisation est celle qui se prépare, note Samy Khayath. J’évolue donc dans un “cadre” très bien structuré, mais “dedans” je capitonne parfois avec de l’improvisation». Le texte, la mise en scène, la scénographie, tout est de lui. «Je me suis habitué à travailler en solitaire, et je crois fermement en l’unité de l’œuvre. À la télévision ou au cinéma, il y a collaboration dans la création et cela donne souvent des heurts. Personnellement, je travaille plutôt comme un sculpteur ou un peintre». Samy Khayath affirme qu’il était «un peu troublé ces deux dernières années. Je me demandais ce que voulait le public, qui s’était habitué à rester chez lui, à cause de la crise économique, et à regarder la télévision, qui peut à la longue changer le goût du spectateur et l’habituer à un genre déterminé. C’est comme une drogue. Maintenant, il va falloir ramener le public au théâtre et aiguiser de nouveau son goût». Une tâche à laquelle il aimerait bien participer, «sans prétention». La première de Cirque-Conférence aura lieu le 27 décembre, à 21h très précises. Et pour le réveillon du jour de l’an, comme il l’a fait pour les sept dernières années, Samy Khayath offrira à son public une séance spéciale. Un spectacle familial pour ceux qui n’aiment pas sortir pour le réveillon, qui préfèrent le passer avec leurs enfants et être rentrés à 1h30. Au programme de cette soirée, qui se déroulera au Monnot toujours : le spectacle, bien sûr, et puis, à partir de minuit, de nombreuses surprises. Effets scéniques en présence de toute la troupe de Khayath (15 personnes), une collation, des cadeaux. Natacha SIKIAS
Après 35 années de spectacle, Samy Khayath boucle la boucle et revient à ses amours premières : le one-man/two-men-show. En fait, ils seront trois sur la scène du Théâtre Monnot, à partir du 27 décembre, pour une pièce en «franbanais» intitulée Cirque-Conférence. Samy Khayath, le rapporteur, sera aidé par deux assesseurs, David Darazi et Laurence Rizk. Son intervention...