Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

EXPOSITION - Au bénéfice de l’éducation gratuite d’enfants malentendants Bazar de Noël de l’Institut du père Roberts

En 1942, le père Roberts, un missionnaire britannique de passage au Liban, avait constaté combien profonde était la misère causée par la guerre, et s’était promis de la combattre. Son action en faveur des handicapés, et plus particulièrement des malentendants, débutait quelques années plus tard. Elle est perpétuée aujourd’hui, dix-huit ans après sa mort, par les sœurs basiliennes choueirites : six d’entre elles s’occupent de l’instruction d’une centaine d’enfants sourds, de 3 à 18 ans. Les religieuses ont organisé une exposition de Noël dans leur local à Zouk Mikaël, dont les bénéfices seront entièrement consacrés à l’Institut du père Roberts. L’exposition est riche en articles artisanaux, dont la plupart sont confectionnés par les petits pensionnaires ou les artisans de l’atelier de l’institut. On y trouve de très belles nappes et autres articles brodés, des couronnes et boules artisanales, des articles pour la table, la cuisine ou la salle de bains, des bougies et bougeoirs joliment ornés, des personnages de crèche confectionnés artisanalement, de petites vitrines, des figurines, des chapelets et des icônes. On y trouve aussi des chocolats faits par la pâtisserie de l’institut, la Joconde (Jiita), où le chef est un ancien élève de l’établissement. Les chocolats sont également disposés en arrangements charmants. Autre particularité de l’institut : les chemises d’hommes créées par l’atelier de l’institution. Par ailleurs, on trouve aussi dans le cadre de l’exposition des articles provenant d’autres sources, comme des colliers et faux bijoux, des coffrets cadeaux ou de la mouné. Comme la plupart des œuvres humanitaires, l’Institut du père Roberts – qui est gratuit – connaît des moments difficiles. Son financement est assuré en petite partie par le ministère des Affaires sociales, quelques donations de l’étranger, mais surtout la caisse des sœurs basiliennes choueirites. «Nous assurons à nos élèves un enseignement académique et professionnel», explique mère Thérèse Saliba. «Six d’entre eux ont passé l’examen du brevet, ce qui nous a valu les félicitations du ministère de l’Éducation», ajoute-t-elle, en montrant fièrement leurs photos accrochées sur un panneau, près du grand sapin. «Nous avons également un système d’éducation précoce pour les petits malentendants de six mois à trois ans», poursuit mère Saliba, insistant sur l’importance d’un tel traitement dans l’évolution de l’enfant. L’équipe est formée de professeurs spécialisés, de quatre orthophonistes, d’une psychologue et d’une personne chargée de l’éducation précoce. L’institut accepte les enfants en tant qu’internes ou externes. Des autobus sont disponibles pour ceux qui préfèrent rentrer chez eux. Comme l’insertion des malentendants dans la société, et en particulier sur le marché du travail, reste problématique, l’institut a prévu un atelier de couture où cinq personnes assistent un tailleur, ainsi que la pâtisserie. «Notre objectif est de les préparer à affronter l’avenir», souligne mère Saliba. L’exposition de l’Institut du père Roberts se tient dans une salle appartenant à l’Ordre, à quelques centaines de mètres du souk traditionnel de Zouk Mikaël. Elle est ouverte jusqu’à demain soir. L’institut lui-même, où une partie des articles restent exposés toute l’année, est situé à Sehaïlé (Kesrouan). S.B.
En 1942, le père Roberts, un missionnaire britannique de passage au Liban, avait constaté combien profonde était la misère causée par la guerre, et s’était promis de la combattre. Son action en faveur des handicapés, et plus particulièrement des malentendants, débutait quelques années plus tard. Elle est perpétuée aujourd’hui, dix-huit ans après sa mort, par les sœurs...