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Actualités - ANALYSE

Disparus - Lahoud déterminé à faire toute la lumière Le dossier n’est pas clos, affirme-t-on à Baabda

Le dossier des détenus ou disparus libanais n’est pas clos. Qu’ils soient en Syrie ou au Liban, le président de la République Émile Lahoud est déterminé à faire toute la lumière sur leur sort. C’est ce qui a été confirmé hier par les milieux proches de Baabda. L’entretien du chef de l’État, hier, avec le ministre d’État Béchara Merhej avait d’ailleurs pour objet la mise en place du mécanisme qui permettra de clore effectivement ce dossier. Le Conseil des ministres devrait ainsi se pencher sur la question lors de sa prochaine réunion, à la demande expresse de M. Lahoud. Selon les milieux susmentionnés, le président de la République ne pouvait rester indifférent aux réactions des proches et parents qui, tantôt à Bkerké, tantôt au Palais de justice, réclamaient à cor et à cri leur droit le plus légitime : être fixés sur le sort de ceux qui justement «gênent» la clôture du dossier. L’attitude indécente du gouvernement, pressé d’en finir sous prétexte de ne pas raviver les plaies de la guerre, ne pouvait que les offusquer : quel est donc ce pays où l’on ne peut même plus faire le deuil d’un être humain dès lors qu’il est défendu de savoir s’il est mort ou encore vivant ? Et pourtant le problème est relativement facile à régler. Il s’agit simplement de créer une commission qui sera chargée de recueillir tous les renseignements, documents et preuves dont disposent les parents proches des personnes disparues. Une enquête serait alors menée en vue de s’assurer de la véracité de ces informations. Les résultats n’auront plus qu’à être rendus publics, la transparence à ce sujet étant de rigueur… même si, selon certains parents, la personne disparue est en Syrie. Car il y a effectivement le problème des partisans du général Michel Aoun dont on a perdu la trace, et qui seraient encore détenus en Syrie depuis le 13 octobre 1990. C’est du moins ce qu’affirment certains, et le chef de l’État est prêt à les croire après vérification des preuves avancées. L’essentiel, pour lui, est qu’il n’y ait plus d’ambiguïté à ce sujet. Mis à part l’aspect humanitaire de la question, M. Lahoud estime par ailleurs que l’affaire ne doit surtout pas être politisée. Or le meilleur moyen d’éviter une exploitation éhontée de ce drame humanitaire est d’aller au fond des choses et de mener l’enquête jusqu’au bout. C’est également l’avis du ministre de l’Intérieur Élias Murr qui abonde dans le sens du chef de l’État. Quant au fameux dossier de ceux qui ont été enlevés ou liquidés par des milices libanaises, le président de la République est tout aussi déterminé à le clore. D’ailleurs, ses proches affirment qu’il aurait déjà donné des instructions aux services concernés pour recueillir toute information à ce sujet. À ses yeux, rien n’est plus important que de tranquilliser ces familles qui vivent, depuis des années, dans l’incertitude, le doute et l’angoisse. Philippe ABI AKL
Le dossier des détenus ou disparus libanais n’est pas clos. Qu’ils soient en Syrie ou au Liban, le président de la République Émile Lahoud est déterminé à faire toute la lumière sur leur sort. C’est ce qui a été confirmé hier par les milieux proches de Baabda. L’entretien du chef de l’État, hier, avec le ministre d’État Béchara Merhej avait d’ailleurs pour...