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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Quatre policiers palestiniens tués par les Israéliens Scènes de guerre au camp de réfugiés de Khan Younès

Tirs d’armes automatiques, foule paniquée et rondes d’ambulances : le camp de réfugiés palestiniens de Khan Younès a vécu hier matin de véritables scènes de guerre lors d’affrontements avec des soldats israéliens, qui ont coûté la vie à quatre policiers palestiniens. «C’est la guerre!», a lancé à une correspondante de l’AFP un officier de la police palestinienne, alors que des hommes armés de Kalachnikov et abrités derrière des abris faits de sacs de sable, tiraient en direction de positions de l’armée israélienne. Les combats ont duré des heures, provoquant des mouvements de foule derrière la «ligne de front», où les secouristes tentaient de persuader enfants et adolescents de s’éloigner de la zone de confrontation. Les façades de la rue principale de ce camp de 55 000 habitants portaient les impacts de balles et d’obus tirés par des chars israéliens qui ont enfoncé à l’aube les défenses du camp, situé en face du bloc de colonies juives de Goush Katif. C’était la première fois que l’armée israélienne entrait dans une zone sous le contrôle total de l’Autorité palestinienne dans la bande de Gaza. L’armée a affirmé qu’elle avait voulu démanteler des positions palestiniennes d’où des rafales d’armes automatiques avaient été tirées mardi après-midi contre une école de la colonie de Nevé Dekalim. Elle a indiqué être également intervenue après des tirs, qui ont blessé mardi deux Israéliennes circulant en voiture dans ce secteur. Trois policiers palestiniens «sont morts le crâne défoncé» par des tirs d’armes lourdes, a indiqué un médecin de l’hôpital Nasser de Khan Younès, sous couvert de l’anonymat. Le quatrième est décédé après avoir été touché à la tête et à la poitrine, a-t-il poursuivi. Trois blessés, parmi la quarantaine admis à l’hôpital, étaient dans un état critique, touchés par «des éclats de bombe dans différentes parties du corps», a-t-il encore déclaré. Les victimes sont Ahmed Matar, un capitaine âgé d’une trentaine d’années, Mohammed Abou Oula, un sous-lieutenant de 25 ans, Jaber al-Sabha, 30 ans, et Mahdi Akila, 35 ans, deux policiers. Un officier de la police palestinienne a indiqué s’être joint à la bataille après l’entrée des chars israéliens dans le camp. «C’est une tragédie et c’est la guerre», a-t-il dit. Après une confrontation de quinze minutes, les chars se sont retirés, l’un d’entre eux ayant pris feu, ont indiqué des volontaires du Croissant-Rouge palestinien. Les échanges de tirs ont duré plusieurs heures. Les responsables palestiniens ont réagi avec colère. «Le massacre (de Khan Younès) est un autre exemple prouvant que le gouvernement conduit par (le Premier ministre israélien Ehud) Barak est un gouvernement de massacres et d’agressions», a déclaré le secrétaire du cabinet palestinien Ahmed Abdelrahmane à la radio officielle Voix de la Palestine. «La guerre agressive d’Israël n’a pas cessé en dépit de toutes les affirmations israéliennes, qui ne sont destinées qu’à tromper l’opinion publique internationale et à empêcher les Nations unies d’adopter une résolution sur l’envoi d’observateurs internationaux», a-t-il ajouté. Le général Abdelrazzak Majaïdeh, chef de la sûreté générale palestinienne dans la bande de Gaza, a rendu l’État juif responsable de ces affrontements et l’a mis en garde contre la répétition de ce genre d’incidents. «Nous mettons en garde les Israéliens contre toute nouvelle tentative d’incursion dans nos zones, car ils n’en sortiront pas sains et saufs», a-t-il dit.
Tirs d’armes automatiques, foule paniquée et rondes d’ambulances : le camp de réfugiés palestiniens de Khan Younès a vécu hier matin de véritables scènes de guerre lors d’affrontements avec des soldats israéliens, qui ont coûté la vie à quatre policiers palestiniens. «C’est la guerre!», a lancé à une correspondante de l’AFP un officier de la police palestinienne, alors...