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Actualités - CHRONOLOGIE

Affaire « An-Nahar » : sit-in de protestation

Plus d’une cinquantaine d’écrivains, d’intellectuels et de journalistes ont observé hier un sit-in dans les locaux de notre confrère An-Nahar pour protester contre la convocation par le parquet, vendredi dernier, de M. Ounsi Hajj, rédacteur en chef, et M. Joseph Nasr, directeur responsable, dans l’affaire de la plainte pour diffamation concernant un article politique paru dans le quotidien sous la signature du lieutenant-colonel à la retraite Adnane Chaabane. Celui-ci avait également été entendu le même jour par le procureur général près la Cour de cassation, la juge Rabiha Kaddoura. Rappelons que la direction d’An-Nahar avait refusé que l’interrogatoire ait lieu dans les locaux de la Sûreté générale, et avait insisté pour que les procédures juridiques soient respectées et que cette affaire soit traitée exclusivement par le tribunal des imprimés, si procès il y a. Les manifestants ont indiqué que leur mouvement était en faveur de la liberté d’expression et de presse et ont signé une pétition dénonçant la plainte déposée contre le journal. Les intellectuels présents étaient de tous bords, issus de différents mouvements politiques et institutions. Ils ont été rejoints par plusieurs responsables et journalistes d’An-Nahar, notamment M. Hajj ainsi que M. Nabil Bou Mounsef, chef du service local. «Nous sommes venus protester contre la bêtise en premier lieu, et contre l’interrogatoire subi par M. Hajj et d’autres que lui la semaine dernière», dit M. Lokman Slim, écrivain, considérant qu’il s’agit là d’une répression des libertés. «Les personnes qui se joignent à nous représentent toutes les sensibilités et de toutes les tendances politiques, mais certains viennent simplement à titre personnel». M. Issam Khalifé, professeur à l’Université libanaise, évoque, pour sa part, «la défense des libertés publiques et de la liberté de la presse» pour expliquer sa présence au sit-in. «D’abord, les services de sécurité n’ont pas le droit de s’immiscer dans les affaires de la presse», a-t-il dit. «Ensuite, les droits de l’homme sont garantis par notre Constitution. Nous aimerions dire à tous ceux qui ne connaissent pas l’histoire du Liban et du monde que des révolutions ont été menées pour revendiquer la liberté de presse».
Plus d’une cinquantaine d’écrivains, d’intellectuels et de journalistes ont observé hier un sit-in dans les locaux de notre confrère An-Nahar pour protester contre la convocation par le parquet, vendredi dernier, de M. Ounsi Hajj, rédacteur en chef, et M. Joseph Nasr, directeur responsable, dans l’affaire de la plainte pour diffamation concernant un article politique paru...