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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Mise en garde du gouvernement contre toute exploitation politique

Un commentaire bref et laconique, dans lequel «l’entente nationale» est une fois de plus invoquée dans l’affaire des détenus libanais en Syrie : telle a été l’unique réaction officielle face à l’émotion soulevée ces derniers jours par la libération de quelque cinquante prisonniers à l’occasion du Conseil des ministres, réuni sous l’égide du président de la République Émile Lahoud. Remerciant à nouveau le chef de l’État syrien Bachar el-Assad pour son initiative, le gouvernement a «mis en garde contre l’exploitation des sentiments de certaines familles à des fins politiques». Et d’ajouter : «On cherche à faire croire qu’un certain nombre de disparus lors des événements au Liban se trouvent en Syrie. Or, les autorités judiciaires et sécuritaires ont fourni des informations claires à ce sujet. Celles-ci font état de l’identité des différentes parties qui se sont entretuées et qui assument la responsabilité de la disparition de ces personnes». Le Conseil des ministres a conclu ce chapitre en affirmant que le dossier des personnes disparues avait déjà été traité par le gouvernement précédent. «Des commissions ont été formées à cet effet et nul n’a intérêt à rouvrir les dossiers du passé si l’on veut préserver et consolider l’entente nationale», a-t-il affirmé. Sur un tout autre plan, le gouvernement a estimé que les dernières menaces d’Israël contre le Liban et la Syrie visaient à occulter «l’impasse dans laquelle se démène l’État hébreu aussi bien au niveau de sa crise interne qu’au niveau de la condamnation internationale dont il fait l’objet en raison de la répression sanglante à laquelle il recourt pour faire face à l’intifada». Enfin, le communiqué officiel a mis en garde contre les tentatives israéliennes de modifier le tracé des frontières à l’intérieur du territoire libanais. Les précisions de Aridi Assailli par les journalistes en quête de clarifications à ce sujet, le porte-parole du gouvernement et ministre de l’Information Ghazi Aridi a déclaré en réponse à une question : «Soyons clairs (…). Nous avons reçu une liste des noms de ceux qui étaient détenus en Syrie, et le procureur général l’a rendue publique hier (mardi). Certaines personnes sont toujours arrêtées en Syrie parce qu’elles ont commis des délits d’un autre genre. Leurs noms seront annoncés dans les prochains jours». Interrogé au sujet de ceux qui détiennent des documents et des preuves de la présence de leurs proches dans les prisons syriennes, M. Aridi a répondu : «Dans ce cas, on peut se référer à la commission chargée du dossier. Je crois d’ailleurs que le procureur général (Adnan Addoum) a déjà rencontré plusieurs membres des familles concernées. Il les a entendus et leur a donné les renseignements dont il dispose. N’importe quelle personne peut s’informer sur la question, nous n’y voyons aucun inconvénient». En réponse à une question, le porte-parole du Conseil des ministres a tenu d’autre part à faire la distinction entre «les prisonniers et détenus qui se trouvent en Israël» et les personnes «arrêtées» en Syrie. «Il y a une grande différence entre ces deux concepts (…) et nous n’avons pas le droit à l’erreur sur un tel sujet», a-t-il précisé. Quant aux Libanais s’étant trouvés aux mains des milices pendant la guerre et disparus depuis, M. Aridi a notamment déclaré : «Nous voulons clore ce dossier (…). Ce sont les Libanais qui ont fait la guerre et non des touristes. Tout le monde y a participé directement ou indirectement».
Un commentaire bref et laconique, dans lequel «l’entente nationale» est une fois de plus invoquée dans l’affaire des détenus libanais en Syrie : telle a été l’unique réaction officielle face à l’émotion soulevée ces derniers jours par la libération de quelque cinquante prisonniers à l’occasion du Conseil des ministres, réuni sous l’égide du président de la...