Entente nationale - L’incitation à la haine confessionnelle dénoncée Des députés réclament des poursuites judiciaires contre le « rassemblement des ulémas du Akkar »

Pour incitation à la haine et aux dissensions confessionnelles et pour diffamation, le bloc parlementaire de M. Farès Boueiz a demandé hier au parquet d’engager des poursuites contre le Rassemblement des ulémas du Akkar, qui, dans un communiqué publié en début de semaine, avait demandé que le patriarche maronite soit «réduit au silence». Le bloc a également demandé que des sanctions disciplinaires soient prises à l’encontre de ceux d’entre les ulémas qui émargent comme fonctionnaires au budget de l’État. La décision du bloc parlementaire a été prise à l’issue d’une réunion groupant MM. Farès Boueiz, Farid el-Khazen et Abbas Hachem. Le bloc a condamné le «ton» utilisé par le Rassemblement des ulémas ainsi que la teneur de leurs demandes. «Ce genre de provocation politique ne peut avoir d’autre but que de réveiller les haines et dissensions confessionnelles», a souligné le bloc dans un communiqué publié à l’issue de sa réunion. Réunis à Halba (Akkar), 150 ulémas sunnites avaient publié un communiqué dans lequel ils refusaient au patriarche maronite qui a réclamé le départ par étapes des troupes syriennes du Liban le droit de s’ingérer dans les affaires politiques. Les ulémas réclamaient que soit «immédiatement arrêtée l’injection quotidienne dans la vie politique du venin de sa Béatitude» qui devrait selon eux «se consacrer uniquement aux affaires de l’Église». Le texte évoquait une possible «coopération et coordination» entre Mgr Sfeir et «l’entité sioniste» israélienne.