Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Prisonniers - La libération de Obeid et Dirani, « une partie du prix à payer » par l’État hébreu, affirme Sneh Un échange de détenus entre Israël et le Hezbollah se profile à l’horizon

Un échange de prisonniers entre Israël et le Hezbollah semblait se profiler hier, après une nouvelle confirmation israélienne d’un contact avec le parti intégriste dans le cadre d’une médiation allemande. Le chef d’état-major israélien, le général Shaoul Mofaz, a ainsi admis qu’il y avait eu un «premier contact» avec le Hezbollah à propos d’un tel échange. Ces indices positifs ont toutefois été tempérés en soirée par la décision prise hier par la Cour suprême d’Israël de rejeter l’appel contre le maintien en prison des deux responsables intégristes, cheikh Abdel-Karim Obeid et Moustapha Dirani. Ces deux derniers sont maintenus en détention adminisrative (sans jugement et pour des périodes de six mois renouvelables) depuis leur enlèvement par l’armée israélienne, respectivement en 1989 et 1994. L’avocat israélien de cheikh Obeid et de Dirani, Me Tzvi Rich, avait présenté un appel contre le maintien en détention de ses deux clients. La décision de la Cour suprême israélienne de rejeter cet appel pourrait compliquer la médiation allemande. Encore que Me Rich ait indiqué, avant le verdict de la Cour suprême, que la décision de la Cour devait porter «sur notre appel de juillet, relatif à la précédente prolongation de la détention». Cela signifierait que ce verdict ne concernerait que la période de six mois, à compter de juillet, ce qui laisserait quand même la porte ouverte aux tractations actuelles puisque la nouvelle période de prolongation viendrait à expiration dans les prochaines semaines. En tout état de cause, la médiation allemande entre Israël et le Hezbollah en vue d’un échange de prisonniers semble suivre son cours, contre vents et marées. Le Hezbollah, rappelle-t-on, avait capturé en octobre trois soldats israéliens, dans la région des fermes de Chebaa, occupée par l’État hébreu depuis 1967, ainsi qu’un homme de 54 ans présenté par Israël comme un homme d’affaires et par le Hezbollah comme un agent du Mossad (services secrets israéliens), fait prisonnier dans des circonstances non élucidées. La formation intégriste s’est dit disposée à échanger ces quatre otages contre 19 Libanais détenus en Israël, dont cheikh Obeid et Dirani. Commentant les démarches allemandes, le chef d’état-major israélien a confirmé, dans une interview à la radio militaire israélienne, qu’«il y a eu récemment un premier contact avec le Hezbollah». Le général Mofaz, dont l’interview intégrale doit être diffusée ce soir, mercredi, n’a pas précisé par quel moyen le contact avait été établi, estimant que la presse israélienne avait «exagéré» l’affaire. «C’est le commencement d’un processus qui, je pense, prendra du temps. Nous n’avons toujours pas reçu d’informations sur l’état des prisonniers (israéliens)», a-t-il dit. De son côté, le vice-ministre israélien de la Défense, Ephraïm Sneh, a confirmé qu’Israël devrait notamment relâcher cheikh Obeid et Dirani pour obtenir la libération de ses trois soldats. Il n’a pas mentionné le quatrième prisonnier israélien, Elhanan Tannenbaum. «Il est clair que lorsqu’il sera question d’un échange, cheikh Obeid et Dirani seront évoqués. Ce sera une partie du prix à payer par Israël» pour le retour des trois soldats, a déclaré M. Sneh à la radio publique israélienne. «Pour l’instant, nous n’avons malheureusement pas la moindre information sur ce qu’il est advenu de nos soldats», a-t-il ajouté, en mettant en garde contre les rumeurs «qui risquent de porter atteinte au moral de leurs familles». Dans une interview publiée dimanche par le quotidien allemand Bild, le président israélien Moshé Katsav avait indiqué que l’Allemagne œuvrait pour la libération des trois soldats. «J’ai parlé avec le président (allemand) Johannes Rau et le chancelier Gerhard Schroeder du destin des soldats», avait-il dit. «Le gouvernement allemand a, cette semaine, fait savoir que nous étions prêts à des accords pour le bien-être des trois soldats», avait-il ajouté. En 1996, l’Allemagne avait joué un rôle décisif dans un premier échange de prisonniers entre Israël et le Hezbollah. À Beyrouth, des sources des services de sécurité avaient fait état lundi de progrès dans les négociations sur un échange de prisonniers entre Israël et le Hezbollah par le biais de l’Allemagne, et qu’un accord pourrait intervenir avant le Fitr, qui tombe le 26 ou le 27 décembre. Des informations de presse faisaient même état de la possibilité d’un échange «dans les dix jours». Hussein el-Khalil, conseiller politique du secrétaire général du Hezbollah Hassan Nasrallah, avait pour sa part confirmé lundi que la médiation allemande suivait son cours et que le dossier était entre les mains de sayyed Nasrallah, sans pour autant évoquer de date. Il avait souligné que le parti intégriste n’avait capturé les trois militaires israéliens et le quatrième otage qu’à la seule fin d’accélérer la libération des détenus libanais dans les prisons israéliennes. À Bethléem, le Club des prisonniers palestiniens, une organisation indépendante, a appelé hier le Hezbollah à inclure les quelque 2 000 détenus palestiniens en Israël dans un éventuel échange de prisonniers avec l’État hébreu.
Un échange de prisonniers entre Israël et le Hezbollah semblait se profiler hier, après une nouvelle confirmation israélienne d’un contact avec le parti intégriste dans le cadre d’une médiation allemande. Le chef d’état-major israélien, le général Shaoul Mofaz, a ainsi admis qu’il y avait eu un «premier contact» avec le Hezbollah à propos d’un tel échange. Ces...