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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Sécurité routière - Des centaines de morts, dans l’indifférence des autorités Une foule en colère coupe l’autoroute Araman-Abdé

Plusieurs centaines de riverains de l’autoroute Araman-Abdé (Liban-Nord) se sont massés hier matin, très tôt, sur la voie publique qu’ils ont barrée, pour protester contre l’état de la chaussée et de la signalisation sur cette autoroute, une situation à l’origine d’un grand nombre d’accidents mortels. Des actes de vandalisme ont marqué cette manifestation : le parapet central qui sépare les deux voies de la route a été rasé au bulldozer, sur une certaine longueur, et ses débris ont servi à barrer la chaussée. Des pneus enflammés et divers objets ont également été installés en plein milieu de la route. La manifestation a provoqué un embouteillage monstre sur cette route, ainsi que sur l’ancienne route, vers laquelle les voitures venant de Syrie et du Akkar se sont spontanément dirigées. Des agents de la circulation sont intervenus pour régler la circulation aux points de saturation, mais ne sont pas intervenus pour ouvrir la voie. Des banderoles dénonçant l’état de la route et l’apparente indifférence des autorités aux accidents qu’elle provoque ont été brandies. Pas une famille de la région qui n’ait eu à souffrir de ces accidents, insistait l’une d’elles. Selon l’un des notables de Minié, cheikh Raslan Malass, «la route a été ouverte à la circulation avant que l’État ne l’ait habilitée selon les normes de sécurité requises». Les accidents sur cette autoroute ont déjà provoqué la mort de 750 personnes, a-t-il précisé. Le député Saleh Kheir, qui a rencontré hier le chef du gouvernement à ce sujet, a affirmé que le nombre des morts recensés sur cette autoroute s’élève à 400. M. Kheir a précisé que la voie a été construite hors normes sous le mandat présidentiel de M. Sleiman Frangié, dans la première moitié des années 70, pour éviter le passage par le camp de Nahr el-Bared. Le comportement des habitants de la région «est une réaction de désespoir à l’indifférence des autorités publiques», a expliqué M. Kheir. «Ces gens ont désespéré de voir les autorités publiques s’intéresser à ce qu’ils considèrent comme un véritable drame qui a déjà coûté la vie à plus de 400 personnes, depuis la construction de l’autoroute», a déclaré le député. M. Kheir a déclaré qu’il a obtenu hier l’assurance que le Conseil pour le développement et la reconstruction (CDR) prendra en charge la réhabilitation de cette autoroute, en même temps que l’achèvement des travaux de l’autoroute qui relie Tripoli à la frontière syrienne. Entre-temps, M. Kheir a demandé au ministère de l’Intérieur d’y faire circuler la police routière et d’installer un radar détectant l’excès de vitesse, cause de beaucoup d’accidents et de la mort de piétons traversant l’autoroute. Le ministre des Travaux publics, M. Négib Mikati, qui s’est tenu informé des développements de la situation, a annoncé que la commission parlementaire des Finances a décidé de consacrer 35 millions de dollars d’un prêt de la Banque islamique pour la réhabilitation de l’autoroute.
Plusieurs centaines de riverains de l’autoroute Araman-Abdé (Liban-Nord) se sont massés hier matin, très tôt, sur la voie publique qu’ils ont barrée, pour protester contre l’état de la chaussée et de la signalisation sur cette autoroute, une situation à l’origine d’un grand nombre d’accidents mortels. Des actes de vandalisme ont marqué cette manifestation : le...