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Actualités - OPINION

Dilemme

 L’heure est aux choix difficiles : le gouvernement ne peut tout à la fois appuyer la résistance pour la libération des fermes de Chebaa, refuser d’envoyer la troupe au Sud et prétendre attirer les investissements étrangers dans le pays. Les Occidentaux l’ont clairement spécifié et les dirigeants arabes n’en pensent pas moins, même s’ils n’hésitent pas à glorifier la résistance à chaque fois qu’ils en ont l’occasion. De deux choses l’une : soit on opte pour une économie de guerre – et à ce moment-là, le Liban consacre toute son énergie (y compris diplomatique) à la libération des fermes – soit le gouvernement décide d’axer ses efforts sur le redressement économique ; il devrait alors se plier aux exigences de la communauté internationale, auquel cas la résistance renoncerait à ses activités au Sud et l’armée s’y déploierait. Question tout à fait innocente et objective : quel mal y aurait-il à reléguer au second plan le combat pour Chebaa, du moins à titre provisoire, en attendant que la croissance économique redevienne au moins positive ? Pour être francs, nombre de Libanais n’ont entendu parler de ces fameuses fermes de Chebaa que l’an dernier à l’occasion du retrait israélien. Le problème ne leur pose donc pas vraiment un cas de conscience et ils parviennent toujours à en dormir la nuit… Mais d’aucuns estiment que c’est là une question d’honneur sur laquelle on ne saurait transiger. Soit. Qu’on opte carrément alors pour la résistance, mais que l’on cesse au moins de donner de faux espoirs aux gens en leur promettant monts et merveilles sur le plan économique. La malheureux Premier ministre risque de finir schizophrène à force de vouloir ménager les investisseurs et les partisans d’une résistance à outrance. Gageons qu’il en perdra et son latin et son arabe. José JAMHOURI
 L’heure est aux choix difficiles : le gouvernement ne peut tout à la fois appuyer la résistance pour la libération des fermes de Chebaa, refuser d’envoyer la troupe au Sud et prétendre attirer les investissements étrangers dans le pays. Les Occidentaux l’ont clairement spécifié et les dirigeants arabes n’en pensent pas moins, même s’ils n’hésitent pas à...