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Actualités - CHRONOLOGIE

Sfeir : Le « potentiel de changement »

 Le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir a célébré hier la messe solennelle traditionnelle du dimanche. Reprenant le thème du «potentiel de changement» développé par saint Paul, Mgr Sfeir a insisté sur le fait que «ce changement est toujours requis sur le plan national pour des circonstances en constante évolution. Nous espérons que le changement qui se déroule actuellement chez nous et près de nous aboutira, dans une atmosphère de respect réciproque, à la réalisation des aspirations de tous les Libanais au niveau du rétablissement de la souveraineté, de l’indépendance et de la libre décision nationales». «Nous voulons croire que ce climat de changement a abouti à la libération des Libanais détenus dans les prisons syriennes, dans l’espoir toutefois que sera clarifié le mystère qui entoure le sort de plusieurs d’entre eux. Ce même climat pourrait également s’avérer propice, ultérieurement, au rééquilibrage des relations entre les deux pays et permettre donc aux Libanais de réorganiser leurs affaires internes de manière à sauvegarder les libertés et à éviter l’empiètement de l’autorité sécuritaire sur l’autorité judiciaire, comme cela a été le cas dans la récente affaire d’an-Nahar», a conclu le patriarche Sfeir. D’autre part les prises de position nationales de Mgr Sfeir continuent de susciter le désaveu des milieux favorables à la présence militaire syrienne au Liban. Réunis à Halba (Akkar), 150 ulémas sunnites ont publié un communiqué dans lequel ils refusent au patriarche maronite le droit de s’ingérer dans les affaires politiques. Les ulémas de la région du Akkar réclament que soit «immédiatement arrêtée l’injection quotidienne dans la vie politique du venin de Sa Béatitude», le patriarche devant, selon eux, «se consacrer uniquement aux affaires de l’Église». Le texte évoque une possible «collaboration et coordination» entre Mgr Sfeir et «l’entité sioniste» israélienne. Répondant à la crainte exprimée par Mgr Sfeir d’une «disparition» du Liban, face à l’hégémonie de Damas, les ulémas réclament que ce soit «le Liban qui annexe la Syrie, comme un frère embrasse sa sœur». Selon eux, «la référence politique au Liban est d’abord le chef de l’État», le général Émile Lahoud, qui avait désavoué l’appel lancé le 20 septembre par les évêques maronites pour une application de l’accord de Taëf et un départ par étapes de l’armée syrienne du Liban. Reprenant un slogan cher au président syrien défunt Hafez el-Assad, les ulémas du Akkar affirment «constituer avec la Syrie un seul peuple dans deux États», en réponse à Mgr Sfeir, qui avait estimé le 13 novembre que «de telles thèses risquent de mener à un Anschluss, à l’instar de celui lancé par l’Allemagne contre l’Autriche».
 Le patriarche maronite Mgr Nasrallah Sfeir a célébré hier la messe solennelle traditionnelle du dimanche. Reprenant le thème du «potentiel de changement» développé par saint Paul, Mgr Sfeir a insisté sur le fait que «ce changement est toujours requis sur le plan national pour des circonstances en constante évolution. Nous espérons que le changement qui se déroule...