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Actualités - CHRONOLOGIE

SPECTACLE - Ce soir, au Théâtre de Beyrouth « Cacofolie » : quand les paroles et la musique s’affrontent, puis se domptent

Des rires d’enfants éclatent dans la salle. Cela met du baume au cœur. Sur scène, un mime chante, danse, semble être saisi d’une boulimie de mots. Avec tout cela, direz-vous, ce n’est plus du mime. Oui, peut-être, mais il faut voir pour comprendre. Impossible de quitter la pétillante Myrna el-Hares des yeux. On est là à guetter ses moindres gestes, mimiques, grimaces, contorsions. Elle nous ferait presque oublier d’écouter les mots. Des mots qui sont pourtant importants à comprendre. Des mots qui virevoltent, se font et se défont, se transforment. D’astucieux jeux de mots qui s’accompagnent parfois de musique et deviennent, ma foi, de bien jolies chansons. Il s’agit là d’un spectacle qui s’adresse de prime abord à un public jeune. Momo vit au pays des mots. Un jour, elle reçoit la visite d’un joueur de saxophone. La parole se heurte aux notes. Une guerre entre les mots et la musique ? Patrick Perroton signe les textes et la musique. Il joue également le rôle du saxophoniste. La mise en scène est de Myrna el-Hares. Rappelons qu’elle s’est initiée à l’art du mime et du théâtre dans le cadre de ses études à l’Iesav. Un art, une technique, une grammaire du geste qu’elle a approfondis à l’École de mime corporelle dramatique de Paris et à l’École Marceau. Cacofolie est une cacophonie mixée à la sauce folie. Deux personnages s’y affrontent : le premier parle, l’autre joue de la musique. Impossible de communiquer. Momo tente de convaincre le saxophoniste de l’importance du mot pour une bonne communication. Pour lui, la musique passe avant tout. Elle peut avoir de drôles d’effets sur nous. Et il en fait la démonstration : il souffle dans son saxo. Les airs feront rigoler, frissonner, bouger Momo. Alors, petit à petit, les deux personnages vont trouver un terrain d’entente. Moralité de l’histoire ? «Il ne suffit pas de faire des sons pour exprimer des émotions. Il faut trouver les expressions qui vont faire parler ta chanson», dixit une des 6 chansons de Cacofolie. Le décor est très simple. Il a été conçu de cette manière pour que le spectacle puisse faire la tournée des écoles sans contraintes techniques. Ce soir à 20h30 pour le grand public au Théâtre de Beyrouth, à Aïn el-Mrayssé. Puis aussi longtemps qu’il le faudra, sur demande des écoles ou institutions. Quarante minutes de dépaysement, d’évasion. Un excellent remède au spleen ou au mal de tête. Pour plus d’informations, contactez le 03/395359. M.G.H.
Des rires d’enfants éclatent dans la salle. Cela met du baume au cœur. Sur scène, un mime chante, danse, semble être saisi d’une boulimie de mots. Avec tout cela, direz-vous, ce n’est plus du mime. Oui, peut-être, mais il faut voir pour comprendre. Impossible de quitter la pétillante Myrna el-Hares des yeux. On est là à guetter ses moindres gestes, mimiques, grimaces,...