Jets de lumière après les jets de pierres...

Les jeunes Libanais et Palestiniens qui lancent des pierres contre «l’ennemi» à la frontière avec Israël se sont mis aux «jets de lumière». «Il faut savoir bien placer le tesson de miroir afin que les rayons du soleil fassent ricochet directement dans l’œil du soldat israélien», explique un écolier, Ali, face aux Israéliens au poste d’al-Aabbad. Il est «persuadé» que ces rayons les gênent plus que les jets de pierres, «car ils sont obligés de tourner la tête, de baisser les yeux ou de tourner le dos». Mohammed, son aîné, n’est pas de cet avis : «Lancer des pierres est un symbole : à La Mecque, il faut lapider le diable pour accomplir le pèlerinage, et sans jets de pierres ici, la visite des territoires libérés n’est pas complète». Mais le caractère symbolique ne semble pas convaincre les dizaines de jeunes rassemblés à al-Aabbad, où seuls quelques fils barbelés les séparent des militaires israéliens. Des propositions fusent, certaines innocentes, «Lançons des ballons d’eau», «Des œufs pourris», d’autres plus graves : «Il faut jeter des cocktails Molotov !».