Le Saint-Georges privé de tout accès maritime

 Le PDG de l’hôtel Saint-Georges, Fady el-Khoury, a annoncé hier qu’il envisage de suspendre ses investissements au Liban. Cette décision, Fady el-Khoury affirme l’envisager après sept ans d’efforts pour compléter les formalités officielles nécessaires à la renaissance de son prestigieux hôtel, et à la suite de longues contestations avec la direction de la société de reconstruction du centre-ville, Solidere, pour sauvegarder les droits acquis du Saint-Georges. Des droits de jouissance d’un port touristique, acquis par décret présidentiel , voilà des décennies. Dans un communiqué publié pour l’occasion, Fady el-Khoury affirme : «Alors que le gouvernement (...) prend plusieurs mesures pour encourager le tourisme et les investissements, le Conseil des ministres, en date du 23 novembre dernier , a proposé l’abolition des décrets autorisant l’accès à la mer du Saint-Georges et l’annexion de cet espace maritime au port occidental que Solidere envisage d’exploiter pour son propre compte». Et le communiqué de conclure : «Par l’effet de décisions gouvernementales successives, le Saint-Georges a été encerclé par une jetée monumentale qui lui a bouché jusqu’à la vue de la mer, et d’un port touristique qu’il lui est interdit d’utiliser, abolissant des droits dont le Saint-Georges jouissait depuis 1932. Ajoutons que les décisions administratives indispensables à la reconstruction de l’hôtel demeurent en suspens depuis 1994, et cela uniquement parce que le Saint-Georges est le Saint-Georges».