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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Liban-Irak - Visite de Siniora, Fleyhane et Pharaon Beyrouth veut développer ses échanges avec Bagdad

Conformément à la décision du Conseil des ministres, mercredi, une importante délégation ministérielle et économique, composée de trois membres du gouvernement et de plusieurs hommes d’affaires, s’est rendue hier en Irak où elle a eu des entretiens axés sur le développement des échanges, jadis très prospères, et la coopération bilatérale entre les deux pays. La délégation, qui regroupe une trentaine de personnes parmi lesquelles les ministres Fouad Siniora (Finances), Bassel Fleihane (Économie) et Michel Pharaon (ministre d’État), devait regagner Beyrouth en soirée, après un iftar offert en son honneur par les responsables irakiens. Auparavant, la délégation s’était entretenue avec le numéro deux irakien Ezzat Ibrahim et le vice-président Taha Yassine Ramadan, a indiqué l’agence officielle irakienne Ina. Initialement, un quatrième membre du gouvernement, le ministre d’État Béchara Merhej, devait être du voyage, mais il s’est finalement rétracté en raison d’une indisposition. Des entrevues devaient avoir lieu également avec le vice-Premier ministre irakien Tarek Aziz et le ministre des Finances Hekmat Ibrahim al-Azzaoui. «Les entretiens ont porté sur les moyens à mettre en œuvre pour renforcer la coopération entre l’Irak et le Liban dans différents domaines», a indiqué Ina. Selon l’agence, ces rencontres libano-irakiennes «sont la poursuite de l’entretien qu’avaient eu des responsables des deux pays à la mi-novembre à Doha en marge du sommet de l’Organisation de la conférence islamique» (OCI). Cité par Ina, M. Ramadan a affirmé que «l’agression (américano-britannique) contre l’Irak vise à l’isoler pour l’empêcher à assumer son rôle au sein du monde arabe, mais ce complot a été voué à l’échec, grâce à la résistance du peuple irakien». Les pays arabes «sont appelés à renforcer leur solidarité et leur coopération politique et économique pour faire face à ces complots qui visent à usurper les richesses du monde arabe», a ajouté M. Ramadan. À l’arrivée de la délégation à Bagdad, M. Siniora avait affirmé que «cette visite est très importante et portera sur les moyens de développer les relations entre les deux pays dans tous les domaines». «Nous espérons que le Liban pourra développer ses échanges avec l’Irak dans le cadre de l’accord pétrole contre nourriture», a-t-il ajouté. Cet accord, entré en vigueur en 1996, vise à permettre à l’Irak, sous embargo de l’Onu depuis 1990, de se procurer des produits de première nécessité en échange de la vente d’une quantité limitée de son brut. Vol spécial La délégation libanaise s’est rendue à Bagdad directement sur un vol spécial de la TMA, qui transportait également des produits médicaux et alimentaires destinés au peuple irakien. Le ministre de l’Information Ghazi Aridi avait implicitement fait savoir que le Liban avait obtenu le feu vert de la commission des sanctions des Nations unies avant d’organiser ce vol. Il s’agissait du quatrième appareil libanais à atterrir à Bagdad depuis octobre. Dans des déclarations de presse, le chef du gouvernement Rafic Hariri a indiqué que les entretiens de la délégation libanaise en Irak doivent porter sur un accord pétrolier dans le cadre du programme pétrole contre nourriture. «Les négociations pétrolières que va mener la délégation ministérielle et économique à Bagdad s’inscrivent dans le cadre de cet accord», a précisé M. Hariri. «L’accord concerne la possibilité d’importer du pétrole irakien au Liban en échange de certains produits, que notre pays pourrait exporter en Irak, tout en bénéficiant d’un prix de brut avantageux», a-t-il précisé. À noter que la délégation libanaise comprend notamment l’ancien ministre Hagop Démirdjian, le président de l’Association des banques Farid Raphaël, le PDG de la TMA Fadi Saab, le vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie de Beyrouth Robert Debbas, le président du Conseil économique et social Roger Nasnas et le vice-président de l’Association des industriels Hassan Alameddine. Avant le départ, M. Démirdjian avait souligné dans une déclaration que la visite avait deux significations : la première, d’ordre symbolique, exprimant la «solidarité» du Liban avec le peuple irakien et la seconde économique, visant à encourager les échanges commerciaux, industriels et financiers entre l’Irak et le Liban. En fin de compte, l’initiative du développement des relations reviendra au secteur privé, a ajouté M. Démirdjian, rappelant que les contacts économiques entre les deux pays avaient repris il y a un an seulement. Les rapports diplomatiques libano-irakiens sont rompus depuis 1994, à la suite d’un attentat contre un opposant irakien à Beyrouth imputé à l’époque par le Liban aux autorités irakiennes.
Conformément à la décision du Conseil des ministres, mercredi, une importante délégation ministérielle et économique, composée de trois membres du gouvernement et de plusieurs hommes d’affaires, s’est rendue hier en Irak où elle a eu des entretiens axés sur le développement des échanges, jadis très prospères, et la coopération bilatérale entre les deux pays. La...