Beyrouth s’active pour mettre fin au fléau des mines

Déminer toute l’ex-zone occupée du Liban-Sud n’est certes pas une tâche facile. Mais la situation est devenue à ce point critique – les mines laissées par l’armée israélienne faisant tous les jours de nouvelles victimes – que les autorités ont entrepris de multiplier les contacts avec les pays amis et les Nations unies pour accélérer le rythme du déminage. En effet, l’action de l’unité ukrainienne chargée de cette opération au sein de la Finul est visiblement insuffisante. Concrètement, le chef de la diplomatie Mahmoud Hammoud a indiqué hier que le Conseil des ministres examinerait lors de sa prochaine réunion le plan de déminage proposé par le ministre de la Défense Khalil Hraoui. M. Hammoud a précisé que toute aide supplémentaire dans ce domaine serait précieuse, les pays amis pouvant apporter leur contribution tant au niveau de l’équipement qu’au niveau de l’entraînement et de la formation ou encore de l’envoi de démineurs. Le Yémen prêt à investir au Liban Par ailleurs, le ministre des Affaires étrangères a reçu une invitation officielle de son homologue yéménite à visiter Sanaa pour des entretiens devant permettre de réactiver la commission libano-yéménite présidée par les Premiers ministres des deux pays. Selon des sources diplomatiques, une telle rencontre serait d’autant plus fructueuse pour Beyrouth que de nombreux hommes d’affaires yéménites seraient désireux d’investir au Liban. C’est ce qui ressort en tout cas des propos que l’ambassadeur du Yémen à Beyrouth Ahmed Abdallah el-Bacha a tenus à sa sortie du palais Bustros. Réitérant l’appui inconditionnel de son gouvernement au Liban face aux menaces israéliennes, le diplomate a annoncé une série de visites qu’effectueraient l’an prochain des responsables libanais au Yémen pour signer des accords, relatifs notamment aux échanges d’investissements entre les deux pays. M. Hammoud a également conféré avec l’ambassadeur des Pays-Bas Jan Peter Kleiweg de Zwaan qui lui a remis un message du ministre néerlandais des Affaires étrangères concernant le bénéfice que le Liban pourrait tirer de son adhésion à la Cour internationale de justice privée.