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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

PRÉROGATIVES - Qui peut superviser l’activité des fonctionnaires ? Controverse après la réunion politico-sécuritaire présidée par Hariri

La réunion politico-sécuritaire que le chef du gouvernement Rafic Hariri a présidée mardi dernier a suscité un débat lors du Conseil des ministres. Certains membres du gouvernement, notamment le vice-Premier ministre Issam Farès, ont contesté le fait que le président du Conseil ait le droit de présider ce genre de réunion de sécurité, soulignant qu’il appartient plutôt au ministre de l’Intérieur de superviser des concertations à caractère sécuritaire. La réunion de mardi avait groupé, rappelle-t-on, tous les hauts responsables des différents services de sécurité de l’État, en présence du brigadier syrien Restom Ghazalé. Les ministres de l’Information Ghazi Aridi, de la Défense, Khalil Hraoui, de l’Intérieur, Élias Murr, et de la Justice, Samir Jisr, ont assisté à la réunion. Au cours de la séance du Cabinet, hier, les ministres proches de M. Hariri ont rejeté le point de vue défendu par M. Farès, soulignant que le Premier ministre peut présider de telles réunions, compte tenu du fait que ses prérogatives lui donnent le droit de superviser l’action des ministères et l’action des hauts fonctionnaires de l’État. C’est en définitive ce point de vue qui a prévalu au sein du Conseil des ministres. La réunion de mardi présidée par M. Hariri a revêtu une importance indéniable du fait que, selon des sources bien informées, certains pôles d’influence auraient formulé le souhait que M. Hariri axe ses préoccupations gouvernementales sur le volet économique sans se pencher sur les problèmes sécuritaires. Une approche évidemment rejetée par M. Hariri, ce qui explique qu’il ait tenu à présider la réunion de mardi. Les milieux proches du Grand Sérail soulignaient d’ailleurs hier que «la sécurité devrait être chapeautée par le politique». Autre facteur important relevé hier par les observateurs au sujet de la réunion de mardi : la présence du ministre de l’Information. La participation de M. Aridi est intervenue après la démarche effectuée au début de la semaine par un haut responsable de sécurité auprès des directeurs et responsables des chaînes de télévision privées. Ce haut responsable aurait exprimé son «mécontentement» au sujet du climat de liberté quelque peu «exagéré», selon lui, qui se manifeste parfois sur les ondes des chaînes de télévision privées. De là à supposer que cette question a été soulevée au cours de la réunion de mardi, en présence du ministre de l’Information, il n’y a qu’un pas que de nombreux observateurs n’ont pas manqué de franchir. Interrogé à ce propos par L’Orient-Le Jour, M. Aridi a affirmé que le problème de la rencontre entre le haut responsable susmentionné et les directeurs des chaînes de télévision privées n’a nullement été abordé lors de la réunion présidée mardi par M. Hariri. M. Aridi a précisé que sa présence à cette réunion ne signifie nullement que la question des émissions de télévision a été discutée. Il a exclu aussi la possibilité que le climat de liberté ait été discuté ou contesté durant cette réunion, affirmant qu’il en aurait eu vent. C’est ce qu’une source du Conseil national de l’audiovisuel a également indiqué, estimant que si des plaintes avaient été formulées à ce sujet, c’est au CNA qu’elles auraient été adressées.
La réunion politico-sécuritaire que le chef du gouvernement Rafic Hariri a présidée mardi dernier a suscité un débat lors du Conseil des ministres. Certains membres du gouvernement, notamment le vice-Premier ministre Issam Farès, ont contesté le fait que le président du Conseil ait le droit de présider ce genre de réunion de sécurité, soulignant qu’il appartient plutôt...