Rechercher
Rechercher

Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Communiqué de l’assemblée des évêques maronites Un premier pas vers la normalisation des rapports, espère Bkerké

Deux mois après le célèbre appel à un redéploiement de l’armée syrienne au Liban, l’assemblée des évêques maronites réunie à Bkerké a salué l’initiative prise par le président de l’Assemblée nationale Nabih Berry qui avait annoncé que ce redéploiement se produirait dans un proche avenir. L’assemblée a par ailleurs mis en garde, à sa façon, contre des raids de représailles israéliens consécutifs à des actions militaires du Hezbollah, affirmant que le Liban en a eu plus que son lot et n’est plus en mesure de les subir. Voici le texte intégral du communiqué publié par l’assemblée des évêques maronites à l’issue de sa réunion mensuelle : «L’assemblée des évêques maronites a tenu en date du 6 décembre 2000 sa réunion mensuelle à Bkerké, sous la présidence de SB le patriarche cardinal Nasrallah Sfeir. Des questions ecclésiales, liturgiques, sociales et nationales ont été examinées. À l’issue de la réunion, le communiqué suivant a été publié. 1. Les pères ont accueilli avec satisfaction l’initiative annoncée par le président de l’Assemblée nationale M. Nabih Berry à partir de Bkerké, et qui a trait à l’application de l’accord de Taëf sous la forme d’un redéploiement de l’armée syrienne, et au respect des libertés. Ils attendent, avec l’immense majorité des Libanais, de voir dans quelle mesure elle se concrétisera. 2. Les menaces proférées, de temps à autre, par Israël, en ce qui concerne des raids contre des objectifs au Liban ne sont pas de nature à tranquilliser l’opinion. Le Liban a eu l’occasion de subir son lot d’agressions de ce type, contre lesquelles l’Onu et quelques pays occidentaux mettent en garde aujourd’hui. Il est certain qu’il ne peut en subir davantage, eu égard à l’ampleur des dégâts qui lui ont déjà été infligés. Il est donc nécessaire d’œuvrer pour les éviter. 3. Le décès en prison de deux détenus de retour d’Israël a soulevé la colère de leurs parents et a été condamné par le peuple libanais. Toute la vérité doit être faite sur ces décès. La charte des droits de l’homme relative aux droits des prisonniers doit être respectée. De plus, la situation des familles, des épouses et des enfants abandonnés à leur sort, en l’absence du chef de famille emprisonné, ne peut que les pousser au désespoir, n’étaient les secours assurés par certaines organisations non gouvernementales. Cette situation intenable ne peut durer. 4. Parmi ceux qui sont restés en Israël, la situation n’est pas meilleure. Cet État facilite leur départ vers des pays comme la Suède, le Canada et l’Australie. Ce qui veut dire que le Liban les perd à jamais. Il n’est pas trop tard pour que l’État libanais se décide à les traiter avec justice, équité et miséricorde, lui sur qui retombe la responsabilité de les avoir abandonnés. 5. L’initiative du président syrien Bachar el-Assad communiquée au chef de l’État libanais, le général Émile Lahoud, en ce qui concerne la libération de tous les détenus libanais en Syrie, est la bienvenue. Nous espérons qu’elle servira de prémices à un règlement de la question des rapports que doivent avoir les deux pays sur des bases saines. 6. Noël, fête de la Nativité du Seigneur Jésus, approche. C’est là une occasion pour renouveler notre foi dans le mystère de l’Incarnation, et d’embrasser l’enseignement divin. Le Christ nous apprend à pardonner les offenses et à aider les pauvres et les nécessiteux, d’aimer nos ennemis et de nous solidariser fraternellement avec notre prochain quel qu’il soit. Nous demandons à Dieu de nous donner la force de pratiquer son enseignement, source d’espérance, de tranquillité et de bonheur dans ce monde et sans l’autre».
Deux mois après le célèbre appel à un redéploiement de l’armée syrienne au Liban, l’assemblée des évêques maronites réunie à Bkerké a salué l’initiative prise par le président de l’Assemblée nationale Nabih Berry qui avait annoncé que ce redéploiement se produirait dans un proche avenir. L’assemblée a par ailleurs mis en garde, à sa façon, contre des...