JUSTICE - Bientôt, un plan d’action pour examiner chaque cas Jisr et Addoum s’attaquent au problème du surpeuplement des prisons

Le ministre de la Justice et le procureur général près la Cour de cassation, MM. Sami el-Jisr et Adnane Addoum, sont décidés à résoudre le problème que pose le surpeuplement des prisons. Ils ont tenu hier une réunion consacrée à ce dossier et au cours de laquelle ils ont notamment décidé d’établir un plan d’action pour examiner le cas de chaque détenu. MM. Jisr et Addoum avaient auparavant passé en revue le mécanisme prévu pour la libération de toutes les personnes dont la période d’arrestation correspond à la peine qu’ils auraient pu purger s’ils avaient été jugés et condamnés. Ils ont aussi examiné la solution proposée aux détenus qui ne peuvent pas sortir de prison avant de payer leurs cautions financières. Plus tard dans la journée, le ministre de la Justice a reçu une délégation du Centre des Nations unies pour la lutte contre la criminalité, formée de M. Alexandre Smith, représentant du bureau libanais, Mme Renée Sabbagh, coordinatrice du projet de réhabilitation des délinquants au Liban, et du juge Philippe Khaïrallah, conseiller du bureau. L’entretien a porté sur la loi relative à la protection et à la réhabilitation des délinquants ainsi que sur la protection des enfants et des mineurs contre tout genre d’agression. Exécution de sentences de mort après les fêtes de fin d’année Sur un tout autre plan, des sources officielles ont affirmé hier que des sentences de mort seraient mises à exécution après les fêtes de fin d’année. Ces mêmes sources ajoutent que le président de la République, le général Émile Lahoud, et le président du Conseil Rafic Hariri se sont entendus sur la prochaine publication des décrets nécessaires à la mise en application de ces sentences. Plusieurs sentences de mort avaient été prises et confirmées par les plus hautes instances juridiques mais leur application avait été gelée dans l’attente de la promulgation des décrets. Les sources officielles précisent que les deux premières sentences à être exécutées seraient celles de Mohammed Hammoud el-Hussein (de nationalité syrienne) et de Fadi Ahmed Meraech (de nationalité libanaise).