Gouvernement - Création d’emplois, encouragement des investissements, arrêt de la fuite des cerveaux Hariri et Frem soulignent les avantages de la baisse des tarifs douaniers

Le gouvernement s’est employé hier à exposer les avantages de sa décision, adoptée mercredi en Conseil des ministres, de réduire les tarifs douaniers. M. Rafic Hariri et le ministre de l’Industrie, M. Georges Frem, ont tous deux mis l’accent sur l’impact positif de la baisse des droits de douane sur une activité économique stagnante depuis des années : création d’emplois, encouragement des investissements, stimulation des secteurs de la production locale, promotion de l’activité touristique. L’assouplissement des barrières douanières ne peut que doper l’économie, ont-ils estimé, tout en faisant état de mesures susceptibles d’améliorer la compétitivité de l’industrie locale. En commentant à l’adresse de la presse la décision de son équipe de réduire les tarifs douaniers, M. Hariri a parlé hier de «révolution». Cette mesure, a-t-il dit, «renversera la vapeur de l’économie en récession, créera des emplois, transformera le Liban en un centre commercial pour le monde arabe et attirera les investissements étrangers». Il a développé davantage son point de vue durant son entretien avec un groupe de représentants de compagnies internationales et locales d’informatique, mais en mettant l’accent particulièrement sur le développement du secteur de la technologie informatique. Celui-ci sera un des principaux à bénéficier de l’assouplissement des barrières douanières, a-t-il dit devant les représentants de Compaq, Microsoft, Cisco System, Reuters et Oracle, qu’il a reçus en présence de MM. Bassel Fleyhane, ministre de l’Économie, et Bahige Tabbarah, ministre d’État, Sami Nseyri, président de l’association des professionnels de l’informatique, de consultants et de représentants des universités locales. Devant ses interlocuteurs, le chef du gouvernement a mis l’accent sur la détermination du Liban à jouer un rôle de premier plan, au niveau régional, dans le domaine de l’informatique et plus précisément de la technologie de l’information. «Grâce à la culture (de ses fils) et à son ouverture, le Liban est capable de devenir hautement compétitif à l’échelle mondiale, pour peu que les conditions propices au développement de l’informatique soient réunies sur le plan local», a-t-il ajouté. M. Hariri a affirmé l’importance que son équipe accorde à ce dossier : «La politique du gouvernement consiste à développer tous les secteurs de l’économie et principalement celui de la technologie, afin de mettre un terme à la fuite des cerveaux, en assurant de nouveaux emplois aux jeunes Libanais qui quittent le pays pour faire carrière à l’étranger dans les secteurs de la technologie de pointe». M. Hariri a aussi promis à ses interlocuteurs de prendre les mesures qui s’imposent «pour faciliter les activités des compagnies qu’ils représentent au Liban» et leur a annoncé que son gouvernement a l’intention de moderniser les lois et les décrets se rapportant à la technologie de l’information. M. Hariri leur a aussi suggéré de présenter rapidement au gouvernement leurs propositions concernant les amendements qui doivent être introduits aux textes en vigueur. Frem : « Un pays compétitif » La même argumentation développée par le chef du gouvernement a été reprise par le ministre de l’Industrie dans une déclaration à la presse. La baisse des droits douaniers ne permettra pas seulement au Liban de devenir un centre commercial, mais «fera de lui un pays compétitif sur le plan touristique», a déclaré M. Frem. «Les services reprendront vie dans le pays», a-t-il encore dit avant d’assurer que l’industrie locale ne sera pas affectée par la forte baisse des droits de douane. «Lorsque le gouvernement a accepté d’adopter cette mesure, il a dans le même temps pris d’autres décisions importantes, dont la création d’une commission ministérielle qui étudiera rapidement les démarches susceptibles d’améliorer le pouvoir compétitif du secteur industriel», a indiqué le ministre. Ces démarches, a-t-il expliqué en substance, vont dans le sens d’une réduction du coût de la production locale, ce qui aidera notre industrie à devenir compétitive. M. Frem a notamment parlé de la réduction du coût des taxes portuaires, de l’énergie et du sucre, «qui constitue un élément fondamental de notre industrie alimentaire».