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Actualités - ANALYSE

Dossier régional - Des sources occidentales mettent en garde contre l’accréditation par Washington des thèses israéliennes Plaidoyer pour une diplomatie arabe plus active afin de contrer les allégations de Sharon

Les accusations du Premier ministre israélien Ariel Sharon au sujet de la présence d’armes biologiques et chimiques au Liban et en Syrie sont évidemment à prendre au sérieux, indiquent des diplomates occidentaux en poste à Beyrouth. En effet, ces derniers croient savoir que Tel-Aviv aurait déjà envoyé des rapports détaillés dans ce sens à Washington. Selon les mêmes sources, les services de renseignements et le département d’État américains mèneront sans doute une enquête pour s’assurer de la véracité des informations israéliennes. La diplomatie des trois pays pointés du doigt par l’État hébreu devrait naturellement s’activer pour faire obstacle aux tentatives d’Ariel Sharon de justifier une frappe militaire contre le Liban, la Syrie et la Libye. Tel-Aviv soupçonne notamment Tripoli d’avoir accueilli des experts irakiens pour travailler dans des usines nucléaires. Ce qui, naturellement, ne manquerait pas d’inquiéter Washington. S’il est vrai que les responsables des trois États impliqués ont vite réagi aux allégations israéliennes, les démentis opposés aux accusations d’Ariel Sharon restent insuffisants, et les efforts diplomatiques arabes doivent à tout prix se poursuivre pour faire échec aux plans fomentés par l’État hébreu dans le cadre de l’offensive anglo-américaine contre l’Irak. Et les Arabes ont toutes les chances de pouvoir contrer l’action israélienne. Ils l’ont déjà prouvé puisqu’ils ont réussi à empêcher Tel-Aviv de coller à certains pays arabes amis des États-Unis l’étiquette de terroristes. Ariel Sharon ne renonce pas pour autant à élaborer toutes sortes de plans d’attaque contre les pays arabes qui continuent à dénoncer sa politique agressive contre le peuple palestinien. Les diplomates occidentaux susmentionnés soulignent dans ce contexte la nécessité de persuader les Américains et le secrétaire général des Nations unies du fait que les accusations israéliennes sont infondées. En effet, il faut empêcher que l’Administration américaine ne finisse par accréditer les rapports communiqués à ce sujet par Israël, comme elle l’a déjà fait concernant les activités du Hezbollah. Résultat : le parti islamiste est inscrit à présent sur la liste des organisations terroristes établie par Washington. Et lorsque les États-Unis ont échoué dans leur tentative d’inclure le Hezbollah dans la liste élaborée par l’Onu, ils ont fait pression sur le Canada qui a finalement calqué son attitude sur celle de Washington. Selon les mêmes sources, la réaction du secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, aux allégations israéliennes est tout à fait appréciable dans la mesure où celui-ci a rappelé la nécessité de se conformer à la résolution 1441 de l’Onu qui concerne uniquement l’Irak. Si le champ des inspections doit s’étendre à d’autres pays de la région, il devra englober forcément Israël qui détient lui-même des armes de destruction massive. En tout état de cause, en sa qualité de président de la Ligue arabe, le Liban doit intervenir à tout prix auprès du Conseil de sécurité de l’Onu pour le convaincre de mettre un terme aux provocations israéliennes qui alimentent le climat de tension au Moyen-Orient. Khalil FLEYHANE
Les accusations du Premier ministre israélien Ariel Sharon au sujet de la présence d’armes biologiques et chimiques au Liban et en Syrie sont évidemment à prendre au sérieux, indiquent des diplomates occidentaux en poste à Beyrouth. En effet, ces derniers croient savoir que Tel-Aviv aurait déjà envoyé des rapports détaillés dans ce sens à Washington. Selon les mêmes...