Fadlallah : Le nouveau gouvernement ne doit pas refléter un partage de gâteau

Pour cheikh Mohammed Hussein Fadlallah, au Liban, le climat est à « l’immobilisme politique » et aux « tiraillements intergouvernementaux ». Et il déplore le fait que les responsables concernés ne parlent que de changements bien précis dans le cadre d’un remaniement gouvernemental, « alors que ce qu’il faut, c’est un gouvernement-programme, qui planifierait pour faire face à la corruption administrative, économique et politique, et qui ferait en sorte d’accélérer une réforme générale, de combattre le vol et le gaspillage », a affirmé cheikh Fadlallah. Comprendre par là qu’il appelle de ses vœux « un nouveau gouvernement qui ne soit pas l’équivalent d’un partage de gâteau entre les différentes factions, mais d’une équipe au sein de laquelle l’ensemble des ministères se mettraient au travail pour planifier et prévoir tous les besoins des Libanais. Au lieu de tous ces compromis qui ôtent aux ministres toute prérogative sérieuse qui permettrait de faire aboutir la réforme », a-t-il souhaité. Il a ensuite fait état de tentatives, par certaines parties, « de semer la discorde entre chrétiens et musulmans, et entre sunnites et chiites », craignant que derrière tout cela, « il y ait les services secrets américains et israéliens. Ce qui implique que le peuple dans son ensemble doit rester vigilant face à ceux qui lancent des slogans au nom de la religion ».