Services publics - Le rationnement de l’électricité durera jusqu’à l’été Rétablissement de l’eau courante au Kesrouan lundi prochain, promet l’OEB

L’Office des eaux de Beyrouth et du Mont-Liban a annoncé que les travaux de réparation de la conduite principale de 20 inches (50 centimètres), partiellement détruite par la tempête de vendredi dernier dans la région de Nahr Ibrahim, se poursuivent nuit et jour. Si aucun facteur naturel n’intervient pour retarder ou compromettre ces travaux, ces derniers seront achevés au plus tard lundi 30 janvier, a souligné l’office, marquant le retour à une alimentation normale en eau potable de la région du Kesrouan. Entre-temps, a ajouté l’office, une conduite de secours de 8 inches a été raccordée à la conduite principale, en vue de pallier la grave pénurie en eau potable de certaines régions. Cette installation provisoire a permis une alimentation par rotation, à compter du 25 décembre, des régions de Bouar, Safra,Tabarja, Jounieh littoral, Ghadir, Mar Faouka, Sarba Mar Youhanna, Aïn Basile et Mar Youssef. Sur un autre plan, le ministre de l’Énergie et de l’Eau, Mohammed Beydoun, s’est expliqué hier au sujet de la pénurie de courant électrique qui continue d’affecter diverses régions du pays. M. Beydoun a attribué la pénurie de courant à l’effet cumulé de la panne qui a frappé l’un des groupes électrogènes de la centrale de Zouk, vendredi dernier, et le retard pris dans l’installation d’une ligne de haute tension de 220 kilovolts entre la centrale de Deir Ammar (Liban-Nord) et le réseau général de l’EDL. « Si nous pouvions acheminer le courant en surplus disponible au Liban-Nord, vers les régions en manque, il n’y aurait plus de rationnement du courant », a-t-il expliqué. Selon M. Beydoun, ce n’est pas avant la fin du premier semestre de 2003 que cette ligne sera installée, et la pénurie de courant ne sera entièrement résorbée qu’au début de l’été prochain. Avec quatre ans de retard. Selon les premiers plans, la ligne Deir Ammar-Mont-Liban aurait dû être achevée en 1998, a-t-il expliqué... Par ailleurs, M. Beydoun a fait état du règlement d’un « malentendu » entre le ministère des Finances et l’EDL au sujet du financement de l’achat de fuel oil pour les centrales libanaises, en vertu d’un accord passé voici six mois. Le règlement de ce malentendu va permettre à l’EDL de disposer de nouveau des fonds nécessaires pour renouveler ses stocks de fuel, qui commençaient à s’épuiser, menaçant le pays d’une pénurie de courant. M. Beydoun a rappelé que l’EDL, office dont la privatisation partielle est prévue en 2003-2004, est en ce moment perdant, du fait d’une perception incomplète des factures et du pillage du courant, et que ses recettes actuelles sont donc insuffisantes pour l’achat de fuel. Plutôt que de recourir à des avances du Trésor, ce qui risque de se répercuter sur le déficit annuel, l’EDL va recourir à des crédits à long terme, qui sont comptabilisés autrement.