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Actualités - CHRONOLOGIE

Le juge d’instruction militaire publie son acte d’accusation dans une affaire de terrorisme Travaux forcés à perpétuité requis à l’encontre de 5 partisans d’el-Qaëda

Le premier juge d’instruction militaire, Riad Talih, a requis les travaux forcés à perpétuité à l’encontre de Abdallah Mohammed Mouhtadi, Mohammed Yehia Kaaki, Ahmed Sélim Mikati, Ali Mohammed Hatem et le Palestinien Mouïne Hussein Abdel Rahman, pour « avoir participé à la création d’une organisation terroriste visant à porter atteinte à l’autorité et à la réputation de l’État, et l’usage délibéré d’un faux passeport ». L’acte d’accusation publié hier rapporte comme suit les aveux des cinq inculpés : « L’accusé Abdallah Mouhtadi a reconnu avoir fait la connaissance de Mohammed Sultan à Tripoli, après les événements du 11 septembre 2001, par l’entremise d’un ami commun, Walid Chami. Mouhtadi, Sultan et un troisième homme, Mohammed Kaaki, se sont mis d’accord pour aller en Afghanistan participer au jihad contre les Américains. Peu après, Kaaki a informé Mouhtadi et Sultan que leur voyage en Afghanistan via l’Iran avait été approuvé et leur a donné les coordonnées de l’une de ses connaissances à Téhéran, Obeida Turki. Une fois à Téhéran, les deux hommes ont été informés par Turki, l’un des responsables du réseau el-Qaëda, qu’ils ne pouvaient passer en Afghanistan du fait de l’interdiction faite par le gouvernement iranien. Il leur a proposé de retourner chez eux pour y organiser une collecte de fonds qu’ils devaient lui remettre pour qu’il les fasse parvenir aux combattants afghans. Mouhtadi et Sultan sont donc retournés au Liban, après que Sultan eut versé à Turki une contribution de 2 000 dollars américains destinés aux combattants afghans. Sultan a ensuite quitté le Liban pour l’Allemagne en vue d’une collecte de fonds, alors que Mouhtadi restait à Tripoli. C’est là qu’il devait rencontrer Kaaki et lui raconter ce qui s’était passé en Iran. À son tour, Kaaki lui raconte que Sultan avait réussi à amasser 20 000 dollars qu’il avait fait transférer en Turquie pour les remettre à Turki (...) ». Ayant tenté en vain de se rendre en Afghanistan, Mouhtadi se rend au Togo et Sultan en Allemagne pour organiser un commerce de voitures usagées entre les deux pays. En mars 2002, Mouhtadi retourne au Liban pour se marier. Il est accueilli à l’aéroport par Sultan qui l’informe que Turki se trouve à Tripoli où il a ouvert un restaurant destiné à cacher des sympathisants d’el-Qaëda expulsés de leurs pays respectifs. Mouhtadi accompagne alors Turki dans tous ses déplacements et l’assiste dans sa mission. Une fois marié, Mouhtadi retourne au Togo où le retrouve Sultan et où ils discutent des possibilités d’assister le réseau el-Qaëda dans sa lutte contre les Américains. Sultan retourne alors au Liban où il est arrêté en compagnie d’un ressortissant saoudien, Ihab Dafeh. De son côté, Mouhtadi est arrêté par les autorités togolaises et extradé vers le Liban.
Le premier juge d’instruction militaire, Riad Talih, a requis les travaux forcés à perpétuité à l’encontre de Abdallah Mohammed Mouhtadi, Mohammed Yehia Kaaki, Ahmed Sélim Mikati, Ali Mohammed Hatem et le Palestinien Mouïne Hussein Abdel Rahman, pour « avoir participé à la création d’une organisation terroriste visant à porter atteinte à l’autorité et à la...