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Actualités - CHRONOLOGIE

Les avocats de Beyrouth et de Tripoli en grève pour protester contre l’odieux crime

Suite à la tentative d’assassinat qui a visé le juge Fady Nachar, le Conseil supérieur de la magistrature s’est réuni hier, en session extraordinaire, sous la présidence du juge Tanios Khoury, de retour d’une visite au Palais de justice de Saïda, et en présence des membres Adnane Addoum, Tarek Ziadé, Afif Chamseddine, Ghassan Abou Alwane, Mouhib Maamari, Sami Mansour, Marwan Karkabé et Georges Aouad. Au terme de la réunion, le CSM a publié un communiqué dans lequel il a dénoncé cette tentative d’assassinat, remerciant Dieu que le juge ait eu la vie sauve. Qualifié d’horrible par le communiqué, cet acte « vise le pouvoir juridique et résulte du manque de détermination à découvrir l’identité des criminels des quatre juges tués en plein prétoire à Saïda (en mai 1999), à les arrêter et les juger ». Le Conseil demande donc à l’État de « redoubler d’efforts et de mettre un terme à ce laisser-aller criminel, afin de maintenir et de protéger le pouvoir juridique ». Cet acte, poursuit le communiqué, « vise autant le pouvoir juridique que l’autorité de l’État ainsi que ses institutions ». « Ces événements à répétition, ajoute-t-il, nécessitent la mise en place d’un plan sécuritaire d’urgence pour protéger les Palais de justice, demande que le CSM avait déjà formulée, à plusieurs reprises, sans résultat. » Saluant les magistrats libanais qui accomplissent leur travail avec dévouement, malgré les risques qu’ils encourent, le communiqué poursuit que ces risques qu’ils affrontent ne les empêcheront pas de continuer à accomplir leur devoir. Et le communiqué de conclure en rendant hommage aux prises de position commune des deux Ordres des avocats de Beyrouth et de Tripoli. Au cours d’une déclaration personnelle, le président du CSM, Tanios Khoury, a qualifié l’agression contre le juge Fady Nachar de catastrophe, promettant la poursuite de l’affaire, afin de mettre au clair ses visées et de prendre les mesures adéquates. Par ailleurs, l’Ordre des avocats de Beyrouth a tenu une réunion extraordinaire, sous la présidence du bâtonnier Raymond Chédid, au terme de laquelle il a publié un communiqué appelant les avocats à la grève aujourd’hui, mardi 24 décembre 2002, en signe de solidarité avec les juges. Dénonçant l’odieux crime qui a visé Fady Nachar durant l’exercice de ses fonctions et qui vient s’ajouter aux agressions dont sont victimes les avocats et juges depuis un certain temps, l’Ordre des avocats de Beyrouth a souhaité au magistrat un prompt rétablissement. Le communiqué a, de même, appelé l’État à œuvrer fermement pour mettre fin à ce dangereux laxisme sécuritaire ambiant et à arrêter les assassins des quatre juges tués à Saïda, insistant sur le fait que la justice ne peut œuvrer en l’absence d’une autorité étatique ferme. De même, l’Ordre des avocats de Tripoli s’est réuni, hier, en session extraordinaire. Dénonçant l’odieuse agression perpétrée sur le juge Nachar, l’Ordre des avocats de Tripoli a décrété la grève qu’il a votée à l’unanimité, hier lundi 23 et aujourd’hui mardi 24 décembre.
Suite à la tentative d’assassinat qui a visé le juge Fady Nachar, le Conseil supérieur de la magistrature s’est réuni hier, en session extraordinaire, sous la présidence du juge Tanios Khoury, de retour d’une visite au Palais de justice de Saïda, et en présence des membres Adnane Addoum, Tarek Ziadé, Afif Chamseddine, Ghassan Abou Alwane, Mouhib Maamari, Sami Mansour,...