LIBAN-RUSSIE - L’ambassadeur russe reçu par Hammoud Bolotine : Pour le quartette, la feuille de route permet un règlement global au P-O

Le ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, a reçu hier un message de son homologue russe, Igor Ivanov. Un message que lui a remis l’ambassadeur russe à Beyrouth, Boris Bolotine, et qui rappelle l’attachement de Moscou à poursuivre les concertations politiques avec Beyrouth afin d’aboutir à un règlement juste et global au Proche-Orient. Et justement, c’est de « grave » que l’ambassadeur Bolotine a qualifié la situation au P-O, insistant sur la nécessité de trouver une solution diplomatique et politique à la crise en Irak et dans le cadre du Conseil de sécurité et des Nations unies. Il a également indiqué que le quartette (USA, Russie, Union européenne et Onu) estime que la feuille de route est « un document important, qui permet d’aller dans le sens d’une solution globale dans la région : par la création d’un État palestinien et la reprise des négociations au niveau des volets libanais et syrien ». Avec le diplomate russe, Mahmoud Hammoud a ainsi évoqué les derniers développements sur le plan régional, ainsi que plusieurs aspects des relations bilatérales et les moyens de les consolider. En ce qui concerne le règlement de la crise irakienne, il a rappelé que la solution politico-diplomatique (basée sur la légalité internationale) était défendue tant par Beyrouth que par Moscou. Les deux hommes se sont également penchés sur les dernières réunions internationales auxquelles a participé la Russie, celles notamment du quartette à Washington. « Selon mes informations, c’est au cours de cette dernière réunion que la feuille de route a bénéficié d’un OK unanime », a déclaré Boris Bolotine. Une feuille de route dont les éléments sont devenus opérationnels, a-t-il ajouté, « sauf qu’il reste encore certains sujets pas encore tout à fait réglés – notamment le mécanisme de contrôle de l’application de ce plan. Il a été convenu qu’une nouvelle réunion se tiendrait le plus tôt possible, pour que le texte définitif de la feuille de route soit accepté officiellement », a-t-il précisé. Interrogé sur le point de savoir si une guerre contre l’Irak ne remettrait pas en cause cette feuille de route, l’ambassadeur russe a espéré « qu’il n’y ait pas de guerre » et que prime la solution politico-diplomatique dans le cadre légal des Nations unies.