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Actualités - CHRONOLOGIE

PRIVATISATION - Clôture de la conférence sur les investissements arabes Hariri : Le cahier des charges pour l’EDL sera prêt d’ici à deux mois

La conférence sur les investissements des capitaux arabes dans les pays arabes, organisée par la société Confex au Metropolitan, s’est achevée hier par les interventions successives du ministre de l’Économie et du Commerce, Bassel Fleyhane, du gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, et du Premier ministre, Rafic Hariri. Ce dernier a répondu aux opposants à la politique de son gouvernement, en assurant que les privatisations se feront, malgré les critiques, « de façon rapide, mais sans précipitation ». Il a dit à ce sujet avoir eu hier des entretiens avec la banque chargée de conseiller le gouvernement en matière de privatisation d’Électricité du Liban (BNP Paribas) et annoncé que le cahier des charges de l’opération sera « achevé d’ici à deux mois ». Le Premier ministre a ajouté qu’il ne souhaitait pas répondre « aux slogans » de l’opposition, précisant qu’il acceptait les critiques. Il a notamment rejeté les accusations portant sur l’absence de politique sociale au sein de son gouvernement, les jugeant infondées. Le ministre Fleyhane a, de son côté, manifesté sa confiance dans l’avenir du pays. Depuis plusieurs mois, les Libanais s’interrogent sur la stabilité monétaire et financière du pays, a-t-il rappelé, avant d’ajouter que « désormais, après Paris II, on peut dire que le sujet est clos. La page est tournée ». Et de déclarer que le Liban « a passé le plus dur », mais que les efforts du gouvernement qui se sont inscrits dans un plan bien pensé, même s’il n’a pas voulu dire son nom, « car on ne nous aurait pas pris au sérieux », et ont été couronnés par Paris II, commencent à porter leurs fruits. L’année 2003 sera consacrée à surveiller l’évolution de la situation macroéconomique et à mettre en œuvre des réformes microéconomiques pour résoudre les nombreux problèmes des entreprises et du secteur productif. Le gouverneur Riad Salamé a ensuite répondu aux questions de la salle désireuse de connaître le détail des mesures financières qui vont être prises à la suite de Paris II et de l’accord conclu avec les banques. Un participant s’est notamment inquiété de savoir si le secteur productif allait bénéficier de la baisse des taux intervenue sur le marché grâce à une baisse du coût du crédit accordé par les banques aux entreprises. Selon le gouverneur, la liquidité importante qui va être injectée dans les banques en 2003 devrait les entraîner, sous l’effet de la concurrence pour employer des ressources excédentaires, à baisser les taux des crédits octroyés au secteur privé. « Sinon, la Banque centrale a les moyens de prendre des mesures pour aboutir à cette baisse, si elle ne se produit pas spontanément », a-t-il dit. La liquidité supplémentaire viendra d’abord des prêts accordés par les bailleurs réunis à Paris II pour un peu plus de trois milliards de dollars qui serviront à rembourser des prêts accordés par les banques pour un montant équivalent. L’État remboursera aussi l’équivalent de deux milliards de dollars en bons du Trésor en livres ainsi que, si les privatisations se font rapidement, 2,5 milliards de dollars supplémentaires. « Cela représente environ sept milliards de dollars de liquidités que les banques vont devoir employer auprès du secteur privé, car les besoins de financement de l’État seront réduits l’année prochaine », a expliqué Riad Salamé. Ces besoins seront nuls si les privatisations interviennent rapidement et d’un peu moins d’un milliard de dollars en cas contraire, contre plus de deux milliards de dollars en 2002. S.R
La conférence sur les investissements des capitaux arabes dans les pays arabes, organisée par la société Confex au Metropolitan, s’est achevée hier par les interventions successives du ministre de l’Économie et du Commerce, Bassel Fleyhane, du gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé, et du Premier ministre, Rafic Hariri. Ce dernier a répondu aux opposants à la politique de son...