Prolétaires, punissez-vous !

Chirac, Raffarin, Sarkozy, sur un nuage, dans les sondages. Grâce à une bonne communication. Ici, les salariés, les enseignants, les syndicats grognent. Les surenchères politiques, sans doute démagogiques mais justifiables en l’état des choses, jettent de l’huile sur le feu. La crise est là. Parce qu’on a mal transmis le message. Élémentaire : le renflouement passe par dix ans de sacrifices. Autrement, l’État financier ou fiduciaire et le pays économique vont droit dans le mur. Mais pressurer, saigner, la population ne suffit pas, loin s’en faut. Tant que le joug connu pèsera des tonnes sur ses épaules, tant que ses pôles ne songeront qu’à leurs intérêts en se disputant, tant que la corruption et le gaspillage régneront, le Liban restera cloué au sol. C’est cela même qu’il faut voir, qu’il faut mieux expliquer. Sinon, perdus pour perdus, pourquoi les Libanais accepteraient-ils de continuer. À se laisser arnaquer. J.I.