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Actualités - ANALYSE

Partenariat arabo-US

L’initiative Powell, un projet mort-né, estime-t-on à Beyrouth Des sources autorisées ont commenté l’initiative américaine pour un partenariat USA-Proche-Orient, initiée par le secrétaire d’État américain Colin Powell jeudi soir à Washington, et qui vise à encourager les initiatives démocratiques dans les pays arabes jugés « cloisonnés ». Selon ces sources, l’initiative de Powell reste vague quant aux moyens d’encourager ces pays à l’ouverture. Dans le sens où l’on ne sait pas si cette initiative passe ou non par la chute de certains régimes. « Il est vrai que le responsable américain a mis l’accent sur trois piliers dans son initiative, à savoir les réformes économiques, l’ouverture politique et sociale et l’éducation, à travers une révolution technologique et des marchés libres. Mais un grand nombre de responsables arabes, qui puisent leur pouvoir d’une légitimité traditionnelle, n’acceptent pas de traiter de ces sujets parce qu’en pratique cela provoquerait leur chute », a indiqué l’une de ces sources. Cette source a indiqué qu’elle s’attendait à une opposition arabe farouche contre cette initiative. Laquelle est d’abord perçue comme une ingérence dans les affaires internes de ces pays et comme une volonté américaine de les placer sous tutelle. Mais aussi comme une tentative de renverser certains trônes arabes parce qu’ils ne se soumettent pas aux conditions américaines exprimées à la suite des attentats du 11 septembre 2001 concernant des appuis, notamment financiers, au réseau el-Qaëda. L’Arabie saoudite pourrait faire partie des pays concernés par l’initiative Powell, que le responsable US s’est gardé de nommer. À noter que Colin Powell n’a mentionné que le Qatar, Bahreïn et le Maroc comme pays faisant des efforts en faveur de l’ouverture politique. Et cette source de conclure que l’initiative est « sans doute mort-née », en raison de « son contenu dérisoire et de la détermination des États-Unis à maintenir leur hégémonie économique et la consacrer à travers des accords bilatéraux au nom du libre-échange ». À cause, aussi, de son mauvais timing, à l’heure où les États-Unis préparent une offensive contre l’Irak qui, si elle se produit, entraînerait des modifications géographiques dans plusieurs pays arabes. En raison, enfin, de sa nature, plus proche de l’étude académique que du projet pratique. Khalil FLEYHANE
L’initiative Powell, un projet mort-né, estime-t-on à Beyrouth Des sources autorisées ont commenté l’initiative américaine pour un partenariat USA-Proche-Orient, initiée par le secrétaire d’État américain Colin Powell jeudi soir à Washington, et qui vise à encourager les initiatives démocratiques dans les pays arabes jugés « cloisonnés ». Selon ces sources,...