Bkerké Sfeir : Pour faire des réformes, il faut des hommes

« À chaque fois qu’un régime tente de faire des réformes au Liban, il échoue. » C’est ce qu’a affirmé hier le patriarche maronite, Mgr Nasrallah Sfeir, dans le cadre de son homélie dominicale à Bkerké. « Ce n’est pas en raison de l’absence de lois, ou parce que celles-ci ne sont pas valables. Mais c’est parce que nous avons besoin d’hommes qui appliquent les lois avec sagesse et équité », a-t-il indiqué. « En d’autres termes, nous avons besoin d’hommes ayant des principes, prêts à faire passer l’intérêt du pays avant les intérêts personnels et privés, qui aient un sentiment national sain. Des hommes qui sachent dire non ou oui, à chaque fois que cela va dans l’intérêt de la patrie et pas dans l’intérêt de personnes, quelles que soient leurs positions, et même si cette affirmation doit leur coûter les plus grands sacrifices », a-t-il souligné. Et Mgr Sfeir d’ajouter : « Les nations ne se bâtissent que sur les sacrifices de leurs fils, même si cela demande le don de soi. ». Samedi, le patriarche maronite avait parrainé l’inauguration du centre culturel et sportif Milad el-Ghazal Moawad à Zghorta. Une messe a été célébrée en l’église Saint-Jean-Baptiste en présence du ministre Sleiman Frangié, des députés Nayla Moawad, Mohammed Safadi, Farid Makary, Jihad Samad, Boutros Harb, Ahmad Fatfat, César Moawad et Saleh Kheir et de MM. Michel Moawad et Ziad Makary. Dans le cadre de son sermon, le patriarche maronite avait appelé « à l’unification des rangs et des cœurs pour la renaissance du Liban ». Il avait également appelé « tous les Libanais à s’épauler pour faire face aux dangers qui menacent le Moyen-Orient ».